« No-no-yuri » d’Aki Shimazaki

Dans « No-no-yuri » (« lys des champs » en japonais), troisième volet du cycle incluant « Suzuran » (2020) et « Sémi « (2021), on retrouve avec bonheur le style limpide et ciselé d’Aki Shimazaki. Les deux premiers volets de ce cycle qui ne porte pas encore de titre générique nous ont permis de découvrir une famille japonaise composée du couple parental et de leurs trois enfants, deux filles et un fils. Alors que « Suzuran » était axé sur le destin de l’aînée, Anzu, une céramiste divorcée et mère d’un garçon, qui pratique son art dans sa ville natale auprès de ses parents vieillissants, « Sémi » mettait ces derniers au premier plan ; la maladie d’Alzheimer et les secrets de famille y jouaient un rôle important.

Dans « No-no-yuri », on suit la trajectoire de Kyoko, une femme jeune, belle, instruite, toujours élégamment habillée. Elle aime la mode, les bons vins, contempler les villes la nuit et visiter les musées d’art contemporain. Eprouvée par un secret de famille, amoureuse de son indépendance et de sa liberté, elle préfère avoir des amants mariés avec qui passer « quelques heures agréables, idéalement une fois par semaine » et n’est nullement intéressée par un quelconque mariage. Secrétaire de gestion à Tokyo pour une compagnie commerciale américaine spécialisée dans les cosmétiques, elle profite avec légèreté du magnétisme qu’elle exerce sur les hommes et s’épanouit au gré de ses voyages d’affaires. Mais le départ soudain de son patron et l’arrivée du nouveau, vont ébranler en elle bien des certitudes. L’ouvrage forme une boucle : il s’ouvre et se referme alors que Kyoko se rend dans un restaurant appelé « No-no-yuri ». Mais entre les deux, beaucoup de choses se seront passées dans la vie de la jeune femme.

Dans ce roman, Shimazaki explore avec subtilité non seulement les rapports de domination au sein du couple, de la famille ou dans l’entreprise et la place de la femme dans la société japonaise, mais aussi les non-dits et les secrets de famille. Entre les lignes, elle montre comment les séquelles de l’enfance s’imprègnent dans le psychisme et font l’adulte que l’on devient. Un ouvrage court, fin et délicat à déguster comme un mets délicieux.

A propos Alexia Cerutti

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