L’iPod Touch est au catalogue chez Apple depuis 2007. Pour cette cuvée 2012, aussi nommée 5G, le baladeur multimédia tactile haut de gamme se paye un joli lifting, empruntant au passage quelques éléments et la finition de l’iPhone 5.
Le touch au sommet de ses formes
Autant le dire de suite, le design du nouvel iPod touch est particulièrement réussi. Tellement même qu’on en viendrait presque à souhaiter que l’iPhone l’adopte. D’ailleurs, ce dernier partage en tout cas deux éléments visibles avec le baladeur : Son écran et sa finition, relativement au traitement apporté à sont dos en aluminium ainsi qu’à l’abattage des angles via des chanfreins de la même facture. Un dos qui se veut beaucoup plus fin que l’iPhone 5, avec un fond arrondi du plus bel effet. L’écran, annoncé comme identique à celui du dernier mobile de la firme, tient bel et bien ses promesses, et aucune différence n’est perceptible entre les deux produits, excellents à ce niveau. On retrouve le connecteur Lightning, les habituelles touches de volume et de mise/sortie de veille, le verrouillage, ainsi que la prise mini-jack située sur le bas. En façade, le bouton home reste identique. Cette façade se décline en noir pour le modèle noir/ardoise, et en blanc pour les versions dont le dos est coloré (6 teintes en tout, dont le rose, vert, bleu, gris et rouge). Bref, de quoi satisfaire un bon panel de goûts.
En retournant ce touch, on y découvre une caméra dépassant légèrement de la coque et cerclée de métal, tandis qu’un ergot escamotable sert de liaison avec la dragonne fournie, assortie à la teinte du dos de l’iPod. Cette dernière, moyennement utile, n’est de plus pas d’une qualité exceptionnelle, et il y a fort à parier que bon nombre ne s’en serviront pas, tandis que d’autres feront le bonheur des fabricants d’accessoires en se procurant une version plus qualitative. Pour terminer le tour de visu de l’ensemble, si Apple fourni bien ses derniers écouteurs ergonomiques, on regrettera que ceux-ci n’incluent pas de télécommande. Pingre la Pomme? Pensez-vous…
Et y’a quoi de neuf là dedans?
Avec cette cure d’amaigrissement, on se demande bien ce qu’on est à même d’attendre de cet emballage des plus flatteurs. Tout y est, rassurez-vous. Sauf… le capteur de luminosité de l’écran, qui est mis au rencard pour l’occasion, faute de place, l’épaisseur passant à 6,1 mm (contre 7,2 mm pour le précédent modèle, ou 7,6 pour l’iPhone 5). Une différence qui correspond exactement à la petite protubérance du bloc du capteur photo. Apple flirt donc avec les limites de taille des composants, qui dictent le design.
Au niveau du processeur intégré, on se retrouve en présence d’un A5 cadencé à 800Mhz, soit celui qui équipe l’iPhone 4S ou encore l’iPad 2, datant d’il y a une année. L’application Geekbench confirme bien la chose, avec des résultats très proches de ceux obtenus par ces deux précédents produits (618 points pour le touch 5G, contre 624 pour l’iPhone 4S). Idem pour ce qui est des jeux, qui s’afficheront comme sur la précédente version de l’iPhone, tandis que pour ce qui est du surf sur le web, relever ses mails, ou l’utilisation des applications ne nécessitant pas de puissance au niveau du chip graphique, on note des performances proches de celles de l’iPhone 5, mais cela est certainement le fait d’iOS 6.
Au niveau de la photo, le nouveau touch est équipé d’un capteur de 5 Mpxls, permettant de filmer en 1080p avec stabilisation, détection de visages, mode panorama (merci iOS 6), tandis que la caméra frontale passe à 1,2 Mpxls et est capable de filmer en 720p avec un rendu tout à fait exploitable pour faire du chat vidéo via FaceTime en HD. Pour ce qui est de la qualité des photos et vidéos, le rendu peut se résumer très simplement. Si on ne notera pas de différence flagrante en conditions de lumière optimales entre l’iPhone 5 et ce touch, cela n’est pas le cas dès que la lumière commence à manquer. Le bruit apparaît très vite sur le touch et les photos et vidéos sont nettement plus sombres. On se retrouve globalement avec une qualité d’image proche de celle que distillait l’iPhone 4, ce qui n’est pas mal du tout, pour un appareil de seulement 88 grammes…
Autres ajouts, le touch 5G est compatible Bluetooth 4, le Wifi est plus costaud en passant à 5Ghz, tandis que l’appareil supporte le mode miroir d’AirPlay. Petit détail, on retrouve un petit micro, entre le flash et l’appareil photo, qui permet de piloter Siri, qui s’invite à bord.
Beau, très beau, mais pas donné…
Bien sûr, le touch se base sur les fonctionnalités logicielles d’iOS6, sur lesquelles nous ne reviendrons pas ici, mais qui sont similaires à celles que l’on retrouve dans le dernier iPhone. Nous voulions vous donner un aperçu lié au matériel, puisque c’est lui qui change, pour le reste, on est en terrain connu. Un dernier mot relatif à l’autonomie, très appréciable, d’une vingtaine d’heures en usage multimédia soutenu (vidéo, chat, jeux, web, musique…) et plus de 35 heures en écoute musicale.
Reste la grande question. Même si cet iPod touch 5G est sans aucun doute le plus abouti de tous les touch, il se positionne néanmoins sur un terrain difficile. Inutile pour la plupart des possesseurs d’un iPhone de dernière génération et risquant de rentrer très bientôt en concurrence sur certains points avec l’iPad Mini, certes, moins « portable », mais relativement proche en termes de fonctionnalités, il a cependant un atout dans sa poche : son pouvoir de séduction. Il y a fort à parier que certains aient le coup de foudre en le prenant en main. Du moins, jusqu’au moment de regarder son prix, puisque la version 32 Go est affichée à CHF 349.-, tandis que la 64Go grimpe encore, à CHF 479.-. Et ne cherchez pas la version 16 Go, elle n’est pas au programme avec cette mise à jour…
+ | Superbe design, belle finition, superbe écran, photo et vidéo en très net progrès, Siri |
– | Prix élevé, pas d’adaptateur secteur, pas de télécommande filaire, dragonne de qualité un peu limite (on résume : Pingres!) |
Eric Rivera
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