Qui dit rentrée littéraire dit parution du nouvel ouvrage de la toujours très attendue Amélie Nothomb. Son dernier opus intitulé « L’impossible retour » nous emmène au Japon, terre de sa prime enfance. Les premières pages consacrées à sa hantise de quitter son lit et son quotidien nous emballent. Le reste du roman nous déçoit quelque peu même si on le lit d’une traite sans éprouver une once d’ennui emporté par le style inimitable de l’autrice.
L’ouvrage s’apparente au récit de voyage. L’écrivaine belge n’était plus retournée au Japon depuis 2019. Mais voilà que son amie photographe Pep Beni, est l’heureuse gagnante de deux billets aller-retour pour le pays des Samourais. Elle ne manque pas d’inviter Amélie tout en la priant de lui servir de guide et d’interprète lors de ce périple. Amélie accepte l’invitation mais sans enthousiasme. C’est que pour elle voyager au Japon, le pays qu’elle aime le plus au monde, représente un investissement émotionnel très important. Le lecteur suit le voyage d’une durée de dix jours des deux femmes de Kyoto à Tokyo en passant par Nara. Au cours de leurs pérégrinations, Amélie est envahie de nostalgie comme lorsqu’elle se régale d’un œuf cru et de riz. Elle cherche les traces d’une mémoire en fuite. Parallèlement, on s’amuse du caractère fantasque et capricieux de Pep Beni qui ignore tous des usages japonais et ne manque pas de provoquer des incidents diplomatiques. Heureusement Amélie est fille de diplomate !