Figure incontournable de la littérature policière, Arnaldur Indridason ravit ses lecteurs depuis plus de vingt ans. Après sa passionnante série autour du personnage d’Erlendur Sveinsson, flic de Reykjavik, l’écrivain islandais publie « Le mur des silences » , le quatrième opus de son nouveau cycle consacré à Konrad, un flic retraité qui n’a jamais raccroché et continue d’enquêter à titre privé. Souvent sur de vieilles affaires non résolues, classées depuis des lustres. Ainsi le récit qui vient de paraître le met aux prises avec la découverte d’un squelette retrouvé par hasard dans la cave d’une vieille maison pendant des travaux de rénovation.
Parallèlement, Konrad continue d’enquêter, pour son propre compte, sur le meurtre de son père, un homme violent et incestueux auprès duquel il a grandi. Peu à peu, Konrad va établir des liens entre les deux affaires à première vues totalement disparates. Le récit avance à un rythme lent. Dans une ambiance à la Simenon, l’auteur nous plonge dans des temporalités différentes et dans l’enfer de certains foyers islandais. On en découvre un peu plus sur Konrad et son passé tragique. Le personnage qui devient de plus en plus sombre et alcoolique, est attachant malgré tous ses défauts.
Avec ce polar mélancolique qui nous plonge dans un passé glaçant d’horreurs et de violences, on retrouve la patte inimitable de celui qui est surnommé le roi du polar islandais et qui réussit un nouveau coup de maître !