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AVIS – Reynatis

Disponible depuis juillet au Japon et ce 27 septembre par chez nous, Reynatis a suscité une grande attente auprès des fans de JRPG. Pour cause, on retrouve certains grands noms derrière ce projet comme Kazushige Nojima, connu pour avoir écrit plusieurs volets de la célèbre saga Final Fantasy, ou encore la très connue Yoko Shimomura pour ses compositions sur Kingdom Heart. Le tout s’inspirant de titres majeurs dans le domaine avec une direction artistique accrocheur. Bref, du lourd en perspective et une promesse de vous faire voyager dans les rues de Shibuya tout en étant assis devant votre écran. Après plus de trente heures, le voyage est-il total ?

Avant-propos : Ce test a été réalisé à partir d’une version éditeur sur PlayStation 5. Reynatis est un Action RPG mêlant fantaisie et réalité autour d’une écriture sombre traitant de sujets qui peuvent refléter certaines facettes de notre société moderne. Reynatis est disponible sur Nintendo Switch, PC via Steam et PlayStation. Malheureusement, comme pour la majorité des titres édités par Nis America, Reynatis des studios Furyu et Natsume ne propose pas de localisation en français. Il faudra se contenter de l’audio en japonais sous-titré en anglais. Petite mise en garde de fait, puisque cette production est particulièrement bavarde et demande une compréhension de la langue de Shakespeare pour apprécier l’œuvre dans son intégralité.

Tokyo 2024, ou plus précisément Shibuya (recréé avec une grande fidélité pour l’occasion) est placé sous cloche à cause de la présence d’individus possédant des capacités magiques, désignés comme sorciers et pour faire face à la criminalité grandissante. Les citoyens craignent la magie et le pouvoir qu’elle peut engendrer. De fait, la petite poignée d’individus qui se voient dotée de cette particularité doit dissimuler leur identité et leurs compétences inhumaines tout en se déplaçant à couvert sous peine d’être oppressée et chassée par la MEA, une organisation de contrôle des sorciers. 

Dans ce monde empreint de chaos, nous allons suivre deux parcours tout opposés ou presque.

D’un côté, le jeune Marin Kirizumi en quête de puissance et de liberté après avoir découvert ses compétences magiques à l’âge de 14 ans des suites d’un accident qui la conduit au bord de la mort et de l’autre, Sari Nishijima, officier du MEA, organisme qu’elle rejoint après avoir été gravement blessé par un monstre à Shibuya. Pour Sari, ses actions au sein du MEA aident à maintenir la paix auprès de la population. Tous deux possèdent des capacités magiques, mais la MEA est la seule organisation du gouvernement à autoriser l’utilisation de la magie. Bien entendu, ceci n’est qu’une présentation sommaire, puisque le scénario est bien plus complexe et intègre d’autres sujets et questionnements, mais dans un souci d’éviter de trop en dire pour ne pas gâcher votre plaisir, je vais en rester là pour ce qui est du scénario. 

Reynatis, mis à part l’absence de localisation qui gâche l’immersion et la compréhension du scénario qui, encore une fois, est très bavard et demande de suivre certains passages bien particuliers, reste agréable et accrocheur, grâce notamment à sa direction artistique ainsi qu’aux design des personnages, enfin si le style japonais est votre came. Pour autant, l’écriture reste très prévisible et presque déjà-vu, avec ses personnages stéréotypés et quelques maladresses dans sa construction. On aurait aimé un peu plus de rebondissements et quelques petits effets wow. 

Autre petit regret, petit, car cela n’empêche pas de profiter à fond de l’expérience et on connaît déjà NIS America sur ce sujet, ce sont les graphismes. Bien entendu, tout dépendra du support sur lequel vous jouez. Petit rappel qui met la puce à l’oreille, c’est que Reynatis est de base développée pour une expérience sur Nintendo Switch, ce qui fait qu’on a, en particulier sur PlayStation 5 supports de test, des graphismes en dessous de ce qui peut être fait de nos jours. Mais encore une fois, rien de trop grave, puisque la DA rattrape le coup et que sur la PlayStation 5, le titre profite du mode 120 Hz pour solidifier l’expérience. 

Comptez une bonne trentaine d’heures de jeu pour boucler l’histoire qui s’enchaîne sous forme de chapitre et ses quêtes secondaires nécessaires pour la compréhension et l’avancée dans l’intrigue principale. Petit bonus, Reynatis propose des chapitres additionnels à réaliser en fonction de votre avancée. De quoi offrir encore plus de plaisir. 

Reynatis possède quand même un sérieux atout dans sa manche, son gameplay. Basée sur de l’action RPG, sa prise en main est certes simple, mais diablement dynamique et fluide (sur PS5), et s’il ne semble pas révolutionner l’industrie, il repose tout de même sur une mécanique très intéressante. Comme précisé plus haut, seuls les membres de la MEA peuvent déployer leurs magies quand ils veulent où ils veulent. De fait, soit on se déplace incognito, soit on s’expose à la population qui n’hésite pas, à travers leurs smartphones et des réseaux sociaux, à nous signaler. Un peu comme pour une jauge police dans un GTA, si notre position devient trop populaire, l’élite de la MEA vous tombe dessus et, ben, c’est fini, en particulier si vous êtes bas niveau. Sur le papier, cette mécanique est bienvenue. En jeu, la jauge de présence grimpe hyper vite, ce qui nous oblige dès qu’on utilise la magie à rapidement se cacher ou à changer de zone avant d’y revenir. Un vrai casse-tête et c’est hyper frustrant, surtout qu’on peut enclencher une phase de combat à tout moment, qu’on le souhaite ou non.

Ceci dit, c’est notamment lors des phases de combat que les modes suppression (sans pouvoir magique) et libération (libérer sa magie) prennent tout leur sens. Je vais essayer d’expliquer sans vous perdre. Les phases de combat sont rythmées par votre Mana. Votre Mana diminue dans le temps tout en permettant d’attaquer et d’utiliser vos capacités en mode libération. Une fois votre Mana épuisé, vous repassez automatiquement en mode suppression. Dans ce mode, impossible d’attaquer, mais par contre votre mana remonte doucement dans le temps. Mais ce mode suppression n’est pas une punition en soi, car dans cet état, il est plus facile d’esquiver les attaques de vos adversaires. Avec le bon timing, esquiver permet de rapidement remonter votre mana et donc de pouvoir à nouveau attaquer. Bref, vous l’aurez compris, les phases de combat sont un enchaînement entre les modes Suppression et Libération.

Petit plus, en mode suppression, lorsque vous esquivez certaines attaques, le temps ralentit et un cercle magique apparaît. Il faut avec le bon timing esquiver, mais maintenir la touche afin de remplir le cercle magique et ensuite relâcher, ce qui permet d’absorber encore plus de mana et de rendre vulnérable l’ennemi ou de briser le bouclier de certains monstres. Une fois votre mana remplie complètement, lancer une attaque devient un Burst Libération, qui se concrétise par le fait que le temps ralentit, et donc vous pouvez dans une fenêtre de quelques secondes attaquer sans relâche et sans vous soucier des représailles.

C’est assez difficile à expliquer sans embrouiller, mais honnêtement, manette en main, ça marche très bien, c’est fun, agréable et très dynamique, à part certains combats de boss, mais d’autres problèmes s’ajoutent au gameplay, comme la position de la caméra ou le verrouillage des ennemis un peu douteux.

Pour son côté RPG, Reynatis est entièrement épuré, c’est-à-dire qu’il n’y a ni gestion d’équipements, ni gestion d’armes qui représente en général la montée en puissance. L’évolution de nos personnages est tout de même marquée par des niveaux et de l’expérience gagnés, mais à part le nombre de points de vie qui évolue, pour nous tout est transparent. Ici, seule la gestion des Wizart (habilitations et compétences) est à gérer, soit leur attribution et leur évolution. D’ailleurs, points originaux de Reynatis, les Wizart sorts de graphes sont à trouver un peu partout dans la ville et ses différents quartiers. De quoi mettre un point d’honneur à bien explorer l’aire de jeu.

Pour le reste des mécaniques à gérer, une barre de stress reste à surveiller, qui augmente au fur et à mesure que les citoyens vous dénoncent, ce qui a pour conséquence de diminuer notre défense et de rendre la possibilité d’être incognito impossible si notre stress atteint le 100 %. Pour réduire ce stress, il suffit de boire des boissons, de discuter avec nos coéquipiers ou de caresser un chat. Oui, un chat. Dernier point, au fur et à mesure de notre avancée et de la complétion des quêtes secondaires, le niveau de méchanceté (Malice) à notre égard baisse, ce qui permet de trouver de nouveaux Wizards. 

Bref, tous s’imbriquent les uns avec les autres afin d’offrir une expérience unique malgré certains manques. 

Reynatis s’affirme sans difficulté par sa proposition, en particulier grâce à son gameplay qui se révèle intéressant ainsi qu’à sa direction artistique qui rattrape son retard graphique pour une production sur les machines actuelles. Ce n’est clairement pas l’objectif de NIS America qui pense d’abord au plaisir avant la plastique et démontre une nouvelle qu’ils ont raison avec Reynatis, mais tout de même, avec la puissance des machines, on aimerait un meilleur traitement. À défaut, il faut absolument que l’éditeur pense à une localisation française, car laisser volontairement une majorité des joueurs sur carreaux est dommageable. Bref, pour les amoureux de JRPG, vous savez ce qui reste à faire.

Note : 3.5/5

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