S’il est des livres très attendus, c’est bien « Tata » de Valérie Perrin récemment sorti aux éditions Albin Michel. Depuis la sortie de son premier roman en 2015, les livres de cette autrice s’arrachent. Avec plus de 3 millions d’exemplaires vendus en France, l’écrivaine a été traduite dans plus de 40 pays et a remporté une dizaine de prix littéraires.
Le pitch de son nouveau roman est aussi intrigant qu’accrocheur : c’est l’histoire d’une femme morte deux fois ! « Colette est remorte. Ce mot n’existe nulle part. Remourir, ça n’existe pas. » Et pourtant, dès les premières pages du roman, Agnès, réalisatrice à succès mais dépressive, apprend par un coup de fil de la police qu’il lui faut revenir dans la petite ville de son enfance pour identifier le corps de sa tante, qu’elle a enterrée trois ans plus tôt. Autant dire que c’est le choc.
Avec cette énigme, Valérie Perrin nous tient en haleine pendant 600 pages. Le récit commence comme une enquête policière. A son retour à Gueugnon en Bourgogne où elle a passé toutes les vacances de son enfance, Agnès va apprendre qui était vraiment sa tante. Elle va découvrir également l’histoire de son propre père (le frère de Colette), de Blanche, et retrouver Lyèce son amie d’enfance. Au fil des pages, se pose des questions fondamentales comme d’où vient-on ? Où va-t-on ? Pourquoi ? On retrouve les thèmes de prédilection de Valérie Perrin comme la transmission, les blessures d’enfance, les liens du sang et du cœur. La construction est virtuose (c’est notamment grâce à des enregistrements sur un vieux magnétophones que l’on découvre cette histoire familiale aussi incroyable que bouleversante) et on virevolte à travers les époques. Le récit foisonnant est entrecoupé par les synopsis des films réalisés par Agnès et par les grandes lignes de son futur roman. Un livre addictif qu’on n’arrive pas à lâcher