Avec le Saros 10, Roborock franchit un nouveau cap technologique. LiDAR rétractable, roues télescopiques et station de maintenance quasi autonome : ce modèle 2025 ambitionne de redéfinir les standards du robot ménager haut de gamme en alliant intelligence de navigation, performances accrues et prise en charge totale des corvées.
Le Roborock Saros 10 entend s’attaquer aux zones jusque-là délaissées par les aspirateurs-robots, grâce à un LiDAR capable de s’abaisser et à un système de roues extensibles lui permettant de se hisser sur les obstacles. Le constructeur lui prête même l’ambition de surclasser toute concurrence. Affiché à CHF 1 499.-, ce modèle constitue l’un des porte-étendards de la marque pour 2025. Positionné juste en dessous du Saros Z70, doté, lui, d’un bras articulé, il inaugure néanmoins d’autres innovations majeures, à commencer par son LiDAR rétractable et ses roues télescopiques.
Avec ce nouveau fleuron, Roborock promet d’élargir encore la couverture de nettoyage du domicile, tout en perfectionnant la navigation. Au menu : détection d’obstacles plus fine et réactive, puissance accrue en aspiration comme en lavage, et, comme sur la plupart des modèles premium, une station d’accueil hautement automatisée prenant en charge l’essentiel des tâches de maintenance. L’objectif est limpide : libérer totalement l’utilisateur entre deux cycles, voire bien au-delà.

Un design renouvelé et plus fonctionnel
Roborock continue de soigner la dimension esthétique de ses appareils, et ce Saros 10 ne déroge pas à la règle. Qu’on adhère ou non au parti pris stylistique, force est de reconnaître que ce millésime 2025 rompt avec ses prédécesseurs, notamment le S8 MaxV Ultra qu’il remplace. Le robot adopte un revêtement texturé et mat, tandis que la station se distingue par une façade effet miroir. Loin d’une simple reconduction du design, comme on le reproche à Dreame et à son X50 Ultra très proche des générations antérieures, Roborock fait évoluer sa formule.
Outre l’apparence, l’architecture se veut plus judicieuse. À l’image de Dreame, la tourelle abritant le LiDAR peut s’abaisser, mais elle a ici été déplacée vers l’arrière. Couplé à un capteur inédit situé sur sa partie supérieure, ce dispositif permet au robot de détecter les meubles bas et d’abaisser automatiquement son LiDAR grâce à la technologie RetractSense. Il n’est ainsi plus nécessaire de renseigner manuellement les zones à risque dans l’application, contrairement au X50 Ultra. Le Saros 10 peut même les intégrer de lui-même à la cartographie, au même titre que les tapis. Une fois son LiDAR rentré, il ne dépasse plus les 8 cm de hauteur.
Le système frontal de détection d’obstacles prend alors le relais. Le robot peut également se surélever (fonction AdaptiLift) pour franchir des seuils jusqu’à 4 cm en deux paliers, ou 3 cm en un seul. Si cette innovation s’avère légèrement moins intégrée que le LiDAR rétractable, elle demeure efficace, même si Dreame garde l’avantage avec son ProLeap permettant d’atteindre 6 cm.
Pour loger ces nouveautés, Roborock a revu l’intégration du bac à poussière. Le reste du châssis et de la partie fonctionnelle demeure assez fidèle aux S8 MaxV Ultra et Curv. On retrouve la brosse DuoDivide en deux sections, accompagnée d’une brossette latérale extensible le long des murs et relevable pour éviter de se prendre dans les fibres des tapis. Pour le lavage, la filiation avec le S8 MaxV Ultra est également manifeste : serpillière vibrante associée à une petite lingette rotative latérale, avec toutefois une technologie VibraRise 4.0 annoncée comme améliorée. Surtout, le Saros 10 peut déposer sa serpillière dans la station avant de s’aventurer sur les tapis, imitant ainsi un procédé inauguré par le Shark RV2800ZEEU.

Une station multi-fonctions parmi les plus complètes
La station ne se contente pas d’abriter la serpillière : elle la lave, la sèche, vide le bac à poussière du robot et gère l’approvisionnement en eau. Elle intègre un réservoir d’eau propre, un autre pour l’eau usée, un compartiment pour détergent, ainsi qu’un sac à poussière et une brosse motorisée. Bien que s’inspirant de la structure du S8 MaxV Ultra, les réservoirs sont désormais logés sur la partie supérieure sous un couvercle. Un accès frontal aurait toutefois été plus pratique pour conserver la surface supérieure comme étagère.
L’ensemble occupe 41 × 44 cm au sol, avec une “tablette” supérieure d’environ 41 × 25 cm. L’appairage wifi via l’application Roborock est assisté par Bluetooth, rendant la configuration simple et rapide. La création de la carte s’effectue en quelques minutes ; sa personnalisation demande toutefois davantage de temps, tant le catalogue d’options s’est étoffé au fil des générations : revêtements de sol, meubles, seuils, meubles bas… Autant de paramètres permettant d’optimiser la stratégie de nettoyage pièce par pièce.
Roborock figure ainsi parmi les éditeurs de cartes les plus complets et ergonomiques du marché, à la hauteur de Dreame, qui permet en outre d’ajouter des rideaux pour que son X50 Ultra passe sous ceux-ci. L’application met à disposition de nombreux réglages : gestion spécifique des tapis, distance minimisée avec les obstacles, second passage automatique sur zones mal nettoyées, etc. Et pour les utilisateurs ne souhaitant pas s’y plonger, le mode SmartPlan délègue l’ensemble des décisions à une IA.
Enfin, au-delà du ménage, le Saros 10 peut assurer une fonction de surveillance du domicile et des animaux grâce à sa caméra embarquée.
Performances de lavage et d’aspiration de haut niveau
La station assure un nettoyage des serpillières redoutablement efficace, grâce à sa brosse motorisée et à l’utilisation d’eau chaude (50 à 80 °C). Au terme de nos essais, même des salissures particulièrement incrustées ont été éliminées. Le réservoir d’eau propre de 3,5 l se vide toutefois assez vite si l’on active régulièrement la fonction lavage, la station humidifiant automatiquement les lingettes dès que le robot circule. Une alerte notifie l’utilisateur lorsqu’il est temps de le remplir. Même capacité pour l’eau usée, collectée dans un bac distinct, là encore avec alerte grâce à un flotteur.
La poussière est collectée dans un sac de 2,5 l, censé tenir jusqu’à sept semaines selon Roborock, un chiffre à nuancer en présence d’animaux. Le filtre HEPA du robot nécessite un dépoussiérage occasionnel, mais son nouveau dessin limite l’encrassement.
Navigation et détection : l’un des meilleurs du marché
Le Saros 10 s’élance immédiatement à la sortie de sa station, sans phase de calibration immobile. Sa navigation méthodique (bordures, puis zigzag intérieur) couvre presque toute la surface, hormis l’arrière des rideaux, un cas que Dreame sait désormais gérer. Sur notre parcours d’obstacles, la technologie Reactiv AI 3.0 (caméra + lasers) s’est montrée performante. L’évitement des pièges se fait parfois au prix d’un périmètre de sécurité trop large, réduisant la surface nettoyée.
Aspiration et lavage : des résultats exemplaires
Avec une aspiration annoncée à 22 000 Pa, le Saros 10 s’est illustré comme l’un des meilleurs Sur sol dur, il a collecté jusqu’à 99 % des déchets, et 100 % sur moquette fine en mode maxi. Seuls les tapis à poils longs lui résistent davantage.
Le lavage se montre tout aussi convaincant : la plupart des taches ont disparu dès le premier passage, et les plus tenaces après un second. Le mode Approfondi+ excelle, mais n’est disponible qu’en lavage seul. Le robot ne passe qu’une fois le long des murs et peine dans les coins.
Autonomie et bruit
La batterie de 6 400 mAh lui a permis de tenir environ 3 h, un résultat solide. En puissance maximale, l’autonomie tombe à 1 h 40, mais demeure satisfaisante. La recharge est rapide : 2 h 30 pour repasser de 20 % à 100 %. Le niveau sonore atteint 52 dB(A) en mode standard et 60 dB(A) en mode maxi, la vidange culminant brièvement à 67 dB(A).
Verdict
Roborock signe, avec le Saros 10, l’un des aspirateurs-robots les plus aboutis à ce jour. Capable de se glisser sous les meubles, d’éviter les obstacles avec brio, d’aspirer et de laver avec une efficacité remarquable et de s’auto-entretenir via sa station, il simplifie plus que jamais l’entretien des sols. Une référence pour qui recherche un appareil premium alliant intelligence, puissance et autonomie.
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