Electronic Arts sur le point de passer sous contrôle saoudien

Les actionnaires d’Electronic Arts ont validé la vente du géant américain du jeu vidéo à un consortium mené par le fonds souverain d’Arabie saoudite. Valorisé à près de 55 milliards de dollars, le rachat marque une étape décisive dans la stratégie d’expansion du royaume dans l’industrie du divertissement, sous réserve de l’aval des autorités de régulation.

L’éditeur de Battlefield et d’EA Sports FC franchit une étape décisive dans son basculement sous influence saoudienne. Réunis ce lundi, les actionnaires d’Electronic Arts ont approuvé la cession de l’entreprise au consortium piloté par le Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite, rapporte Bloomberg. L’offre, arrêtée à 210 dollars par action, valorise le groupe californien à près de 55 milliards de dollars.

Le fonds souverain saoudien, plus connu sous l’acronyme Public Investment Fund (PIF), qui administre plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs, devrait détenir l’écrasante majorité du capital à l’issue de l’opération. Selon la répartition envisagée, le PIF contrôlerait environ 93,4 % des parts, tandis que le fonds d’investissement Silver Lake conserverait 5,5 %, et Affinity Partners, société fondée par Jared Kushner, environ 1 %.

Si ce vote marque un jalon majeur, il ne scelle pas encore définitivement le sort de l’éditeur. Plusieurs autorités de régulation doivent en effet se prononcer, au premier rang desquelles figure le CFIUS, chargé d’examiner les investissements étrangers susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale américaine.

Une opération en passe d’aboutir

Une fois la transaction finalisée, Electronic Arts quittera la cotation du Nasdaq pour redevenir une société non cotée. Fondé il y a plus de quarante ans, l’éditeur — désormais largement identifié à ses licences sportives annuelles et à la franchise Battlefield — s’affranchira ainsi des contraintes et de la volatilité inhérentes aux marchés financiers. Le directeur général, Andrew Wilson, devrait conserver ses fonctions, sauf revirement inattendu de la part de son futur actionnaire majoritaire.

Pour Riyad, cette acquisition représente bien plus qu’un simple investissement : elle s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification économique, destinée à réduire la dépendance du royaume aux revenus pétroliers. Le secteur du divertissement, et en particulier celui du jeu vidéo, constitue un pilier central de cette ambition. Reste toutefois une interrogation de taille : l’Arabie saoudite parviendra-t-elle à redorer l’image parfois écornée d’Electronic Arts auprès du grand public, ou ses positions conservatrices — notamment sur les questions de droits humains — pèseront-elles sur la liberté créative des studios et de leurs développeurs ?

A propos rivera

Rédacteur en chef et journaliste RP, ma passion pour les jeux vidéo et la technologie ne faiblit pas depuis mon adolescence, qui me semble pourtant bien lointaine. Un recul cependant intéressant, puisqu'il me permet de jauger les nouveautés avec un regard plein d'expérience, couplé à une envie d'écrire de tous les jours.

Voir aussi...

🎄 Joyeux Noël! 🎄

En cette période de Noël, toute l’équipe de S2P Mag vous adresse ses plus sincères …

Samsung dévoile sa gamme Micro RGB 2026, avec des tailles d’écran inédites et une qualité d’image nouvelle génération

Samsung étend sa gamme de téléviseurs avec de nouveaux modèles premium dotés d’une technologie d’affichage …

Avis – Metroid Prime 4 : Beyond sur Switch 2: un retour très attendu, entre audace et concessions

Après près de dix ans de silence, Retro Studios signe le comeback de l’une des …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *