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Avis : Dragon Ball : Sparking ! Zéro

Dragon Ball fête cette année ses quarante ans. Quarante longues années et Goku et ses amies font toujours partie des mangas les plus regardés au monde. Mieux, la franchise a été élue par la communauté japonaise comme le manga du siècle, rien que ça. De plus, ce 11 octobre 2024 est marqué par la sortie de deux adaptations de la franchise, un nouvel arc avec Dragon Ball Daima, dernier projet du regretté Akira Toriyama, et le retour tant attendu après dix-sept longues années d’absence, Dragon Ball : Sparking, mieux connu par chez nous sous le nom de Budokai Tenkaichi. Après une communication maîtrisée de l’éditeur Bandai Namco, augmentant jour après jour la hype autour du projet, quand est-il vraiment une fois la manette en mains ? 

Avant-propos : ce test a été réalisé sur PlayStation 5 avec un code éditeur. Dragon Ball Sparking Zéro est disponible sur Xbox Series et PC.

Après la sortie et le succès mérité de la saga Dragon Ball Xenoverse, on pensait les Budokai Tenkaichi relégués aux oubliettes, et pour cause, Xenoverse y reprend les principes fondamentaux, à savoir, des combats en 3D dynamiques dans des arènes permettant presque une totale liberté dans les déplacements. Mais la licence Dragon Ball est fructueuse et, en attendant l’arrivée prochaine d’un potentiel Xenoverse 3, Bandai Namco s’appuie une nouvelle fois sur la popularité de la licence et de l’attente des fans pour ressortir un nouvel épisode, profitant au passage de la puissance des machines actuelles, mais surtout du moteur graphique Unreal Engine 5 qui fait des merveilles.

Sparking ! Zéro possède des arguments indéniables, a commencé par son casting et ses 182 personnages jouables, couvrant ainsi l’œuvre entière, mais également ses extensions d’histoires et les différents films sortis à ce jour. Un record qui ne sera pas égalé aussitôt, sachant qu’une vingtaine de nouveaux personnages sont déjà en préparation sous forme de DLC. Mais ne nous emballons pas quand même, le casting est certes monstrueux, mais comporte énormément de variantes de nos personnages préférés. De fait, on retrouve une vingtaine de Goku, une quinzaine de Vegeta, toutes les formes de Freezer ainsi de suite. Cela fait beaucoup, mais les développeurs ont vraiment voulu marquer toutes les générations et l’évolution du manga à travers les âges. De dragon ball Z à Super en passant par GT, tout y est, et ce, même la pâte graphique qui divise la communauté entre les différents arcs. 

On regrette tout de même l’absence de personnages issus de l’arc Dragon Ball, alors que les développeurs ont fait l’effort de proposer Saibaiman ou encore un soldat des forces de Freezer en personnages jouables.

Notons que Dragon Ball Sparking ! Zéro demande de débloquer quarante personnages du casting, ainsi que tout un tas de costumes et autres titres et cartes de joueur en avançant dans le contenu offert ici. Ça rappelle un peu la bonne époque. Mécanique très, voire trop, rare pour ne pas le souligner, surtout en ce moment où le moindre objet pour personnaliser notre expérience est monétisé.

Au-delà de son casting de rêve, Dragon Ball Sparking Zéro a, depuis son officialisation, fait parler de lui surtout pour sa plastique. Profitant de l’excellent UE 5, Sparking en met plein les mirettes. Mis à part le travail effectué sur les personnages pour une modélisation ultra réussie, que ce soit dans les tenues, les attitudes et la mise en scène, c’est surtout dans les nombreux effets lors des combats, que ce soit dans les impacts, les attaques ou les effets de lumière lors des kikoha, qu’on mesure toute l’étendue du travail effectué. C’est limite bluffant. En plus de cela, le tout reste hyper fluide à l’écran, voire un peu trop, car certaines phases de combat deviennent carrément illisibles. C’est plaisant, mais frustrant à la fois. Il nous faut des yeux de Saiyen pour suivre ce qui se passe. Sensation accentuée par le fait que la caméra se bloque ou passe en dessous des décors par moment, surtout lorsque ce dernier est destructible. 

Pour ce qui est du gameplay, Sparking ! Zéro est bien un Budokai Tenkaichi, et si vous êtes habitué au gameplay, que ce soit sur Xenoverse ou à l’époque de la PS2 ou encore la Wii, vous ne serez pas perdu. Mais pour les nouveaux, pas de panique, puisque la prise en main reste très accessible puisque le titre est taillé pour offrir un maximum de plaisir et de fun dès les premières secondes. Ceci dit, en regardant plus en profondeur, le gameplay est bien plus riche et demandera une adaptation et un passage obligatoire par la case entraînement pour maîtriser tous les aspects, en particulier sur la défense, avec la gestion des esquives, des téléportations, des breaks d’attaque et autres mécaniques plus avancées. De quoi offrir mine de rien une courbe de progression aux plus acharnés, sans pour autant arriver au niveau des autres titres taillés pour l’E-Sport comme Dragon Ball Fighter Z, et ce, ne serait-ce que par l’équilibrage entre les personnages.

Sparking ! Zéro apporte deux nouveautés au gameplay, à savoir la jauge compétences et le mode Sparking. La jauge de compétence est de l’énergie qui augmente au fil du temps ou lors de la déviation des attaques de type kikoha. Elle propose plusieurs niveaux et donne la possibilité d’utiliser divers bonus ou malus en combat, mais aussi de débloquer le fait de pouvoir changer de personnage, de se transformer ou encore de déclencher les fusions, mais le plus intéressant est qu’elle offre, une fois la jauge au moins à 1, la possibilité de pousser au-delà de sa limite sa jauge de ki et d’entrer dans le mode Sparking. Ce dernier permet d’être plus rapide, plus puissant, mais surtout permet d’utiliser une attaque ultime propre à chaque personnage pour un maximum de dégâts si bien placé. Ces derniers offrent une mise en scène unique et des effets spectaculaires, du fun à l’état pur si bien placé.

En termes de contenu, ce Budokai Tenkaichi reste une nouvelle fois proche des précédents opus. On retrouve bien entendu le mode combat pour des parties en ligne ou en local, un mode entraînement et un mode du championnat du monde jouable une nouvelle fois en ligne ou en local. Grosse déception pour ce qui est du mode local et jouable à deux joueurs. Ce dernier permet de choisir uniquement la salle de l’esprit et du temps comme seule arène, ce qui limite fortement le plaisir partagé à deux sur le canapé alors qu’il est possible de choisir entre, dans les autres modes de jeu, douze décors ainsi que leurs variantes.

Grosse déception également, ou plus tôt gros coup de gueule concernant les musiques. Mis à part Genkai Toppa X Survivor, l’opening de Dragon Ball Super, les musiques iconiques de la licence sont achetables en DLC via 2 packs distincts à 15 euros l’unité. Cha-La Head Cha La n’est même pas en jeu de base. 

Bien entendu, comme pour toute adaptation de manga en jeu, nous avons droit à un mode histoire retraçant l’histoire des animes. Sparking ! Zéro déroge un peu à cette règle, il faut dire que si vous voulez revivre intégralement les aventures de Son Goku, il existe l’excellent Dragon Ball Kakarot du même éditeur. Ici, le mode histoire est découpé et proposé sous forme d’épisodes de combat et se passe volontairement de la narration pure en proposant de suivre, outre les combats clés et uniquement les combats clés, une narration sous forme de vignettes et de courtes cinématiques mettant en scène l’introduction de passages importants. De ce fait, on peut suivre l’histoire de Dragon Ball sous un angle différent en prenant le contrôle de Goku, bien entendu, mais aussi de Vegeta, de Son Gohan adulte, de Piccolo, de Freezer ou de Goku Black. Mais l’originalité de ce mode histoire, si on peut l’appeler ainsi, réside dans l’introduction de variantes dans la narration, un peu comme les What If de Marvel. Et si Goku n’avait pas… ou si Végéta avait fait… Avec cette approche et en réalisant certains objectifs secondaires lors des rencontres disponibles, on peut modifier et vivre une histoire alternative.

Par exemple, avant l’affrontement contre Radditz au début de Dragon Ball Z, il est possible de refuser l’aide de Piccolo, ce qui génère une autre trame dans laquelle Goku ne meurt pas contre son frère et affronte directement Vegeta et Nappa à leur arrivée sur terre. Il existe dans le même esprit plusieurs variantes plus ou moins intéressantes, ce qui permet à Sparking ! Zero d’offrir une rejouabilité plus tôt correcte de son histoire, bien qu’imparfaite. Malheureusement, ce mode est gâché par une IA sur certains combats presque infaisables. On ne comprend pas d’où vient et pourquoi une telle difficulté, sûrement due à un équilibrage complémentaire raté, obligeant à réduire la difficulté pour réussir le défi, privant de fait le joueur de la réalisation d’objectifs secondaires et surtout de prendre du plaisir.

La structure au format épisodes de combat est en fait la base pour introduire les combats personnalisés. Ce mode permet à tout le monde de pouvoir créer, jouer et proposer au monde entier son scénario ou sa préférence sur un combat en particulier. Sparking ! Zéro met à disposition un outil de création de scénario dans lequel plusieurs paramètres sont à définir, des personnages, à l’environnement, mais aussi à la condition de victoire ou de défaite, des dialogues, mais surtout à l’enclenchement d’effets et de scènes avec des conditions spécifiques. Bref, il existe une multitude de possibilités que seule l’imagination peut limiter la création, ce qui offre une durée de vie presque infinie avec ce mode. 

Avec ce Dragon Ball Sparking ! Zéro, Bandai Namco signe là un retour à la fois remarqué, propulsé par une année particulière pour les fans de Son Goku et Cie, jouant de fait sur la corde sensible avec un casting de rêve et une plastique maîtrisée. Malheureusement, et si pour la plupart d’entre nous certains détails restent anecdotiques, car le but est avant tout le fun et le plaisir intense en jeu, Sparking ! Zéro aurait mérité un meilleur traitement. On pense notamment à une IA abusée qui gâche le mode histoire, des menus peu pratiques et une présentation des personnages archaïque qui, honnêtement, au vu des autres titres de l’écurie, mérite largement mieux, ainsi qu’à un mode entraînement vraiment pas pratique.

Verdict : 3.5/5 

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