La Leapmotor T03, citadine électrique d’origine chinoise, s’impose comme l’une des alternatives les plus abordables du marché européen grâce à son positionnement tarifaire agressif et sa dotation complète.
Conçue pour répondre aux exigences des déplacements urbains, cette mini-citadine de 3,62 m de long pour 1,65 m de large s’inscrit dans la lignée des micro-voitures telles que feue la Renault Twingo E-Tech. Son allure évoque celle de la smart forfour, cousine technique de la Twingo 3, bien que son design divise.
L’intérieur, présente une meilleure harmonie. Si les matériaux sont rigides et le dessin de la planche de bord daté, l’ensemble demeure bien assemblé, témoignant d’un sérieux certain. Malheureusement, l’ergonomie pèche. Les commandes de ventilation et des phares s’opèrent depuis un écran tactile de 10,1 pouces, situé trop bas, obligeant le conducteur à détourner le regard de la route. Par ailleurs, cet écran souffre d’une faible résolution et de bordures imposantes, évoquant des tablettes Android d’entrée de gamme.
La position de conduite s’avère correcte pour un gabarit urbain, mais l’absence de réglage en profondeur du volant pénalise les plus grands. À l’arrière, deux passagers bénéficient d’un espace suffisant aux jambes et à la tête. Le coffre, quant à lui, plafonne à 210 litres. L’ouverture étroite et la banquette rabattable d’un seul bloc limitent sa fonctionnalité, qui convient toutefois pour emmener 3 cabas de courses ou une grande valise.
Assemblée dans l’usine Stellantis de Tychy, en Pologne, la T03 est commercialisée Suisse en une seule version, déclinée en trois coloris (blanc, gris et bleu). Malgré cette offre épurée, la dotation de série se révèle complète : jantes alliage de 15 pouces, climatisation automatique, vitres électriques à impulsion, toit panoramique avec store électrique et caméra de recul. Un écran supplémentaire de 8 pouces, placé derrière le volant, affiche les informations de navigation et de musique. En revanche, ni Apple CarPlay ni Android Auto ne sont présents. Deux prises USB-A sont disponibles, mais aucune USB-C ni chargeur à induction.
Sous le capot, la T03 est animée par un moteur électrique de 70 kW (95 ch) lui permettant d’atteindre 100 km/h en 12,7 s et une vitesse maximale de 130 km/h. Sur autoroute, elle se montre stable, bien que sa prédilection reste la ville, où elle excelle grâce à son diamètre de braquage de 9,7 m. Trois modes de conduite ajustent la récupération d’énergie au lever de pied, sans offrir de mode « one pedal ». Le freinage mixte entre récupération et friction est bien géré.
Sa batterie LFP de 36 kWh utiles promet une autonomie de 265 km en cycle WLTP, avec une consommation moyenne de 15,5 kWh/100 km durant l’essai, lors duquel nous avons pu constater une autonomie réelle d’à peine plus de 210 km, la faute certainement à des températures particulièrement basses d’utilisation, oscillant entre -2 et 6 degrés Celsius. La recharge rapide en courant continu plafonne à 48 kW, permettant de passer de 30 à 80 % en 36 minutes ou de 1 à 99% en tout juste une heure.
Côté sécurité, la T03 dispose de six airbags et d’aides à la conduite complètes : freinage d’urgence, maintien dans la voie, alerte de survitesse et surveillance des angles morts. Un régulateur de vitesse adaptatif et une caméra d’attention du conducteur sont également inclus, bien que parfois trop intrusifs.
Au final, la Leapmotor T03 se distingue par son excellent rapport équipement/prix, mais souffre de quelques lacunes ergonomiques et pratiques. Elle s’affirme toutefois comme une alternative sérieuse aux citadines électriques existantes, à condition de faire abstraction de certains compromis. Prix de la version testée CHF 17590.- avec la seule option disponible, la peinture métallisée pour CHF 600.-, plaçant le prix d’entrée à CHF 16990.-, ce qui peut s’avérer une affaire quasiment imbattable sur le segment des citadines, électriques ou non.