Après des années d’attente et une campagne médiatique catastrophique, laissant entrevoir au yeux des joueurs un titre décevant, la Team Sonic nous a livré leur dernière production entre monde ouvert et grand classique. Avec Sonic Frontiers le studio japonais tente une nouvelle approche et essais par la même occasion de se relancer en brisant au passage quelques codes de la franchise et en injectant du neuf dans ses mécaniques. Mais est-ce si catastrophique que cela ? Honnêtement après avoir fini l’aventure, c’est une belle surprise non sans défauts qui nous attends.
Une fois n’est pas coutume, l’infâme Dr. EGGMAN avide de trouver un moyen de prendre le pouvoir et de détruire Sonic et ses amis, tante de récuperer et de prendre le contrôle d’une acnienne technologie, mais tout ne ce passe pas comme il le souhaite, et ouvre pour l’occasion une dimension parallele “le Cyberespace” et reveille, une ancienne technologie avide de chaos en se faisant happé, lui, mais également Sonic et ses amis dans une version alternative du monde actuel. Notre hérisson bleu va devoir trouver un moyen de quitter ce monde tout en portant secours à ses amis mais surtout comprendre ce qui se passe dans cette étrange dimension, renfermant un terrible passé.
Pour la première fois dans la franchise, la narration est clairement mise en avant et au fur et à mesure de votre avancée dans cette aventure, les différentes cinématiques viennent combler le vide des premières minutes de jeu et permettent de dévoiler une histoire bien plus sombre et mature qu’offrent habituellement les précédents opus.
De ce fait Sonic Frontiers s’étale sur cinq grandes îles, toutes construites pour offrir la plus grande liberté d’action au joueur. Cette approche de l’Open World bouscule complètement nos habitudes. De ce fait divers collectibles sont à récupérer et différentes énigmes sont à réaliser pour découvrir l’ensemble de la carte. Ces mécaniques sont certes classiques et déjà vues, mais permettent une nouvelle approche dans la franchise. Mais pas de panique, on reste bien sur un jeu Sonic, et les développeurs ont parsemés ci et là, divers zone de plateforme afin de retrouver les sensations extrêmes dues à Sonic. Alors oui, la premières fois cela peut paraître étrange de voir en suspension dans le ciel et un peut partout, des zones de parcours, qui non aucun sens et pas très cohérents par leur présences, mais on s’y fait et honnêtement le titre offre de très bonne sensation de vitesse et c’est au final très plaisant à parcourir. Malheureusement, le clipping parfois très violent et une caméra capricieuse qui n’arrive pas à suivre l’action gâche un peu le plaisir et fait sérieusement défaut au titre.
Mais là où Sonic Frontiers tient tout de même ses promesses, réside dans son gameplay fluide et facile à prendre en main, mais surtout dans ses phases de combat. Notre petit Sonic se dote pour cette opus d’un arsenal de compétences sympathique en plus du traditionnel dash. Le tout arbitré par un arbre de compétences dans lequel il faut, grâce aux points de compétences récupérés au fur et mesure des combats, débloquer divers habilités. S’ajoute à cet aspect RPG, le fait de pouvoir améliorer la défense et la vitesse de Sonic mais également son attaque et le nombre maximum d’anneaux transportable grâce à divers collectibles. Alors oui le monde ouvert peut paraître vide, car il n’y a pas d’ ennemi à chaque détour. Mais chaque île propose un bestiaire original et dans l’ensemble bien travaillé. Chaque affrontement offre quasiment une nouvelle approche tout en reprenant certaines mécaniques déjà vues dans les précédents opus. Le tout accompagné d’une bande son très bien réalisé par l’équipe chargée de nous en mettre plein les oreilles. mention spéciale pour la partie musicale du titre.
Pour le reste, la progression dans Sonic Frontiers reste classique. Chaque île, en plus des énigmes et bride d’histoires à débloquer, possède un gardien à détruire pour passer à la suite. Mais avant de pouvoir se frotter à lui, il faut au préalable réunir les émeraudes du chaos afin de débloquer la version super saiyan … heu super Sonic de notre hérisson. Pour se faire et pour la plupart des émeraudes il faut stocker des clés. Ces clés se trouvent et sont à récupérer en réalisant divers défis ( rang S, anneaux rouges, nombre d’anneaux ) dans des portails. Chaque portails est en fait un stage plus traditionnel qui reprend les codes connus des précédents Sonic. Ici nous sommes en terrains connus et le but est donc comme d’habitude de franchir la ligne d’arrivée le plus rapidement possible. Une fois tous les chaos en poches, direction le combat titanesque qui nous attend avant de pouvoir partir pour la prochaine étape et bien entendu recommencer notre collecte.
En soi, Sonic Frontiers reste répétitif dans sa construction et dans la progression de chaque île. De quoi rendre monotone notre aventure sur la longueur, sachant qu’il faut en moyenne une trentaine d’heures pour finir l’aventure, en comptant les activités annexes.
Sonic Frontiers reste avant tout, grand public, bien que sa narration et le thème abordé ici reste plus sombre et mature que d’habitude. La direction artistique fait son job, ainsi que le level design des environnements et des différents ennemis mais l’ensemble présente tout de même un retard technique. Choix des développeurs afin de garder le titre fluide? La prise en main reste simple tout en procurant les bonnes sensations attendues pour un Sonic, ce, malgré les couacs dus à la caméra capricieuse. Le choix de l’open world ne rend pas vraiment hommage au genre, mais reste plaisant et agréable à jouer. Sans se rendre compte on se laisse transporter dans le monde et réaliser les différents parcours et énigmes tout en cherchant à comprendre ce qui ce passe point de vue histoire. Pour être honnête, à la vue des premiers retours et autres présentations, j’ai commencé Sonic Frontiers avec beaucoup de méfiance, mais plus j’avançais dans le jeu et plus je le trouvais vraiment agréable à parcourir. Il reste une bonne expérience à faire, qu’on soit ou non fan du petit hérisson bleu.