Apple et Microsoft viennent de remporter une victoire de taille en prélude à la mise en application de la loi sur les marchés numériques de l’UE. Pour cause, iMessage et Bing et Edge ne devraient pas être désignés comme des « gardiens ». Cela suppose que la firme de Cupertino ne sera pas obligée d’ouvrir son service de messagerie à des plateformes tierces sur Android.
iMessage d’Apple et les navigateurs de recherche Bing et Edge de Microsoft sont exclus de la liste des « gardiens ». Cela fait suite à une enquête menée par la commission de l’UE quelques mois avant la mise en application de la loi sur les marchés numériques. Ce verdict signifie que le service ne sera pas confronté à de nouvelles obligations strictes. Cela inclut par exemple la possibilité d’offrir une interopérabilité avec d’autres services de messagerie comme c’est le cas avec WhatsApp de Meta.
Aussi, elle ne sera pas obligée d’ouvrir son infrastructure de messagerie iMessage à des producteurs alternatifs des fabricants d’appareils Android. Dans un communiqué de presse, elle affirme : « Après une évaluation approfondie de tous les arguments, en tenant compte des contributions des parties prenantes concernées, et après avoir entendu le comité consultatif des marchés numériques, la Commission a estimé qu’iMessage, Bing, Edge et Microsoft Advertising ne sont pas considérés comme des services de contrôle d’accès ».
Les conclusions de cette enquête sonnent donc comme une grande victoire pour la firme de Cupertino. Il ne faut pas oublier qu’iMessage fait l’objet de nombreuses plaintes d’utilisateurs Android en raison de plusieurs incompatibilités. Par ailleurs, il faut préciser que le verdict de la Commission de l’UE a aussi fait une grande concession à Microsoft. Pour cause, elle ne considère pas le navigateur Edge, le moteur de recherche Bing et ses activités publicitaires comme services de plateforme de base.
Si Microsoft et Apple bénéficient de la clémence de la Commission de l’UE, Meta doit appliquer de façon stricte les lois DMA pour WhatsApp et Messenger. Ces deux applications de messagerie sont considérées comme des plateformes de base. Pour cette raison, elle s’est efforcée de les rendre interopérables avec des services tiers depuis quelques mois. Les sociétés qui souhaitent bénéficier de cette ouverture de ses infrastructures de messagerie devront donc signer un accord avec Meta et respecter les termes.
D’un autre côté, Google a affiché son mécontentement vis-à-vis de la Commission de l’UE. Dans ce sens, Emily Clarke, la porte-parole de la société, a déclaré dans un communiqué : « Exclure ces services populaires des règles DMA signifie que les consommateurs et les entreprises ne se verront pas offrir l’étendue du choix qui existe déjà sur des plateformes plus ouvertes ».
Source : The Verge