Ancien policier devenu romancier, Victor Del Arbol nous livre un nouveau roman noir magistral « Personne sur cette terre ». Trahison, vengeance, abus de pouvoir, violence, mort, amitié, culpabilité, rancoeurs sont au cœur de ce polar prenant qui se déroule entre Galice et Barcelone sur trois décennies. On y suit la trajectoire d’Andrea Leal, inspecteur de police à Barcelone en phase terminale. Après avoir frappé un entrepreneur qui s’est retrouvé dans le coma, il est mis sur la touche. Il retourne alors dans le village de son enfance en Galice où en 1975, soit trente ans plus tôt, il avait assisté à l’incendie criminel de sa maison et au meurtre de son père. A son retour il retrouve quatre de ses camarades de l’époque. Tandis que l passé ressurgit et que plusieurs d’entre eux sont tués, Andrea Leal devient le suspect idéal.

Se déroulant dans une atmosphère sombre et oppressante, le roman alterne le présent (2005) et le passé (1975). Au fil des allers-retours, on découvre les secrets, les parts d’ombre et les traumatismes qui hantent les différents personnages. Chapeau bas à l’auteur espagnol qui a su créer une galerie de portraits nuancés, rendant ainsi son récit profondément humain. L’intrigue est complexe et foisonnante. Il y est notamment question de narcotrafic, de pédocriminalité, de clans rivaux, de corruption et d’un tueur à gages. Une lecture exigeante mais addictive.