Avec « Les femmes du North End », Katherena Vermette nous livre un roman choral où se mêlent neuf voix de femmes et une voix d’homme.
Stella est réveillée en pleine nuit par son nouveau-né. Elle assiste alors par la fenêtre de sa chambre à une violente agression. Elle appelle aussitôt la police, mais les assaillants et leur victime s’enfuient avant l’arrivée des agents. C’est le point de départ de ce récit qui retrace les événements qui ont conduit à cette nuit tragique. La résolution de l’enquête par Tommy, un jeune policier métis, fait office de fil directeur à la narration. Mais l’affaire est avant tout le prétexte à découvrir sur quatre générations la famille de Kookom issue de la communauté amérindienne et dont on découvrira grâce à des informations diffusées au compte-goutte à quel point elle pourrait être liée à cette nuit mouvementée.
Cette fresque intergénérationnelle sur l’identité et la résilience des femmes autochtones au Canada est habilement construite, immersive et impossible à lâcher une fois commencée.