C’est avec plaisir que l’on retrouve le Capitaine Markou à Athènes, dans « Auteur de crimes », le nouveau polar de Christos Markogiannakis. Confronté à une série de meurtres sordides sans avoir aucun suspect ni piste sérieuse, le Capitaine Markou, protagoniste principal des romans de l’auteur grec, est en bien mauvaise posture. Sa hiérarchie lui met la pression ainsi qu’un jeune collègue dans les pattes. C’est que les victimes ne semblent avoir aucun rapport les unes avec les autres. Une femme âgée est retrouvée défénestrée tandis qu’un singe en peluche ne lui appartenant pas gît dans la maison, une enseignante d’anglais est découverte égorgée avec de la craie sous les chaussures, un médecin est également retrouvé assassiné dans son cabinet. Puis c’est au tour d’une serveuse d’être tuée après la fermeture du café. La malheureuse est retrouvée en position de « crucifixion à l’envers » au milieu de bougies tandis que les chiffres 666 ont été inscrits au mur avec son sang. C’est suite à cet énième meurtre que Markou commence à entrevoir une certaine logique. Et si les crimes étaient inspirés de célèbres romans policiers ? Et si les crimes avaient lieu dans l’ordre dans lequel sont organisés les livres de sa bibliothèque ? Mais qui donc pourrait avoir accès à son appartement puisque personne n’y vient jamais, excepté la profileuse avec qui il a entretenu une brève relation? Y aurait-il une taupe dans l’équipe ?
Les chapitres sont courts. Chacun d’eux comporte un titre ainsi que la mention du lieu et de l’heure. Ecrit dans un style fluide et fort agréable à lire, ce whodunit, très bien maîtrisé, tient en haleine de bout en bout grâce aux nombreux rebondissements et au rythme soutenu.
Hommage au roman policier, ce récit addictif se lit d’une traite et constitue une lecture idéale pour l’été.
Auteur grec vivant en France, Christos Markogiannakis a étudié le droit et la criminologie. Il vient de se voir décerner le Prix Méditerranée du polar 2023 pour « Qui a tué Lucy Davis », également paru aux éditions Plon.