« A retardement » de Franck Thilliez marque le retour attendu de Sharko et de son équipe. Haletant et angoissant à souhait, ce thriller psychologique nous emmène dans une unité pour malades difficiles (UMD) et nous plonge dans l’univers des crimes commis lors de délires psychiatriques. L’histoire démarre sur les chapeaux de roues et sur deux fronts à la fois. D’un côté, la psychiatre Eléonore Hourdel accueille à l’UMD un patient délirant prétendant « fuir des vers ». Sans papiers et inapte à la garde à vue, il a poussé sans raison un passager sur les rails. De l’autre, le commandant Sharko enquête sur le meurtre sauvage d’un quinquagénaire. Chez lui, on ne retrouve aucune empreinte digitale ni trace d’ADN, pas même les siennes. Le malheureux est identifié comme le père d’Eléonore, ce qu’elle va infirmer. Les deux intrigues vont bien sûr se télescoper et les pièces du puzzle s’assembler peu à peu tandis que Thilliez sème ça et là des indices.

Entre crises psychotiques, paranoïa, parasitologie, disparition inquiétante, meurtres épouvantables, dépit amoureux, vengeance, héros en danger de mort et cliffhangers à gogo, aucun répit n’est laissé au lecteur. La mécanique Thilliez est bien rôdée et joue sur les nerfs du lecteur pour le plus grand plaisir de ce dernier qui en redemande. Il y est également question d’expertise psychiatrique, de responsabilité pénale et de capacité de discernement. Avis aux amateurs !