Avec « Ajisai », Aki Shimazaki, connue pour ses pentalogies, entame un nouveau cycle romanesque.
Ce premier opus, plein de pudeur, de sensualité et de délicatesse, braque le projecteur sur Shôta, un étudiant en littérature qui rêve de devenir écrivain. Afin de financer la fin de ses études, il devient le gardien de la résidence secondaire d’un couple marié. C’est là qu’il rencontre Madame Oda, la propriétaire. Une folle passion amoureuse va naître entre le jeune homme et cette professeure de piano aux secrets bien gardés. Une liaison qui redonnera à Shôta le goût du piano et sera source d’inspiration.

Ce récit d’initiation, court et lumineux, est écrit dans un style concis et sans fioritures. Parsemé de vocables japonais dont on retrouve la traduction dans le lexique final, le récit nous immerge dans la culture et gastronomie japonaise. Il y est question d’amour, de mort, d’hortensias (« Ajisai » signifie « hortensia »), de littérature, d’écriture et de musique. On admire aussi la dextérité avec laquelle l’autrice manie la mise en abîme omniprésente dans le texte. Une pépite !