Avec le X50 Ultra, Dreame dévoile son robot-aspirateur le plus ambitieux à ce jour. Entre innovations mécaniques, navigation assistée par LiDAR rétractable et station multifonction à entretien automatisé, ce modèle haut de gamme mise sur une autonomie presque totale. Reste à savoir si la promesse technologique est à la hauteur des performances attendues.
Ambitieux, sophistiqué, et indéniablement complet, le Dreame X50 Ultra se positionne, dès son lancement en ce début d’année 2025, comme un prétendant sérieux au titre de meilleur robot-aspirateur du marché. Équipé d’une technologie de navigation avancée, de systèmes de nettoyage optimisés et d’une station multifonction auto-entretenue, il incarne la vision du « tout-en-un » domestique que poursuit Dreame depuis plusieurs générations.
Mais derrière l’arsenal technologique et un tarif élitiste — CHF 1249.- constatés ce jour sur le net —, le X50 Ultra tient-il véritablement toutes ses promesses ?

Design familier, fonctionnalités étendues
D’apparence, le Dreame X50 Ultra conserve les codes esthétiques de ses prédécesseurs : un format circulaire compact, agrémenté de finitions sobres. Les amateurs de la marque ne seront pas dépaysés. C’est sous cette silhouette connue que se loge un système de navigation repensé, baptisé VersaLift, capable d’abaisser son télémètre LiDAR à seulement 8,9 cm du sol pour cartographier et circuler sous les meubles.
Une innovation intéressante, bien que partiellement implémentée : l’appareil ne détecte pas encore automatiquement les hauteurs de mobilier et nécessite une intervention manuelle via l’application pour éviter les erreurs de navigation.
ProLeap : franchissement assisté, mais pas autonome
Autre amélioration mécanique : le robot est désormais monté sur de petits pieds rétractables, désignés sous le nom ProLeap, qui lui permettent de franchir des obstacles jusqu’à 6 cm. Un exploit technique par rapport aux 4 cm de certains concurrents, mais là encore, la promesse d’autonomie n’est que partiellement tenue. L’utilisateur doit préalablement spécifier dans l’application les seuils franchissables, faute de quoi le robot hésitera à gravir certains obstacles.
Double brosse et nettoyage ciblé : promesses d’efficacité
En retournant l’appareil, on découvre une autre innovation : un système inédit de double brosse rotative, associant nylon et caoutchouc pour capturer les saletés, tout en limitant les enchevêtrements. Ce dispositif, inspiré des solutions d’iRobot, vise à améliorer la collecte de cheveux et de débris sur tous types de surfaces.
Dans les faits, cette configuration ne révolutionne pas les performances. Si le robot brille sur sols durs et moquettes fines, il peine à dépasser les 80 %. selon nos estimations, de récupération sur tapis à poils longs.

Station AceClean : vers l’autonomie… conditionnelle
Le X50 Ultra est livré avec une station d’accueil multifonction, à la fois base de chargement, centre de lavage et séchage des serpillières, et système de vidange automatique du collecteur de poussière. Dotée d’un nouveau système de pulvérisation ciblée via des buses situées à sa base, elle peut désormais atteindre une température de 80 °C pour désincruster les taches les plus tenaces.
Autonettoyante et plutôt bien pensée, elle repose toutefois sur des réservoirs d’eau (4,5 l propre, 4 l usée) et un sac à poussière de 3,2 l, qu’il conviendra de changer régulièrement, sous peine d’odeurs ou d’encrassements. Dreame promet jusqu’à 100 jours d’autonomie, mais la réalité dépendra de la fréquence d’utilisation et du type de salissures.
Application riche, mais perfectible
L’application Dreame, déjà bien rodée avec les modèles précédents, gagne encore en finesse. L’utilisateur peut y configurer des zones à éviter, signaler des rideaux, seuils ou meubles bas, ou encore programmer le nettoyage à la semaine. La gestion multi-étages est également de la partie.
L’interface est claire, mais souffre d’une multiplication des options et sous-menus, qui nécessite une certaine prise en main. Notons que malgré ses capteurs sophistiqués — le robot est censé reconnaître jusqu’à 200 objets distincts —, certaines détections manquent encore de fiabilité, notamment en présence de matériaux atypiques ou d’environnements encombrés.
Une aspiration performante, mais pas dominante
Lors de nos tests, le X50 Ultra a rencontré des difficultés initiales, détectant à tort un tas de poussière comme un tapis, ce qui a perturbé son itinéraire. Une fois la détection de tapis désactivée, il est parvenu à récupérer jusqu’à environ 75 % des déchets, un score honorable.
Il affiche une très bonne gestion des coins grâce à sa brossette latérale motorisée, bien qu’elle disperse parfois une partie des saletés lors des virages. Il franchit sans encombre la majorité des obstacles, mais peine encore dans les zones complexes, comme sous certains rideaux ou meubles.
Lavage : propre mais pas impeccable
Côté lavage, peu de révolutions : deux serpillières rotatives qui peuvent être levées ou mises de côté, selon le type de sol. L’une d’elles peut être décalée latéralement pour raser les murs, une fonctionnalité héritée du X40 Ultra.
Efficace pour éliminer les salissures légères ou les traces de boisson séchée, le système demande toutefois plusieurs passages pour venir à bout de graisses ou résidus tenaces.
Autonomie et confort sonore : des points forts indéniables
Le X50 Ultra est propulsé par une batterie de 6400 mAh, assurant une autonomie de 2 h 20 en usage normal, jusqu’à 80 minutes à pleine puissance. Le robot retourne à sa base lorsque la batterie atteint les 15 %, et se recharge en moins de trois heures.
Sur le plan sonore, il se montre discret : 50 dB(A) en usage standard, jusqu’à 61 dB(A) en puissance maximale et durant la vidange. Une performance tout à fait convenable pour un appareil de cette catégorie.
Conclusion : excellence technique, mais perfectibilité assumée
Avec le X50 Ultra, Dreame signe un robot-aspirateur technologiquement ambitieux, à la croisée de l’innovation pratique et de la sophistication logicielle. Si l’appareil coche la plupart des cases du robot domestique autonome, il souffre encore de quelques lacunes — notamment en reconnaissance d’environnement, en détection des zones à risque et en efficacité sur certains sols complexes.
Ce modèle conviendra aux utilisateurs exigeants, soucieux de déléguer l’entretien de leur intérieur avec un minimum d’interventions. Mais à ce niveau de prix, on est en droit d’attendre une intelligence contextuelle plus poussée et une fiabilité à toute épreuve. En somme, une belle démonstration de savoir-faire, mais pas encore le robot parfait.