Avis – Mario Kart World : une initiation prometteuse à bord de la Nintendo Switch 2

À l’occasion de la sortie de la Nintendo Switch 2, Mario Kart World s’impose en digne successeur, entre circuits spectaculaires et ambitions inachevées. Premières impressions d’un titre qui cherche à concilier les fans de toujours et les curieux d’un jour.

Avant d’entrer dans le vif du sujet et de livrer un compte rendu détaillé de Mario Kart World, précisons que nous avons eu l’honneur de découvrir cette nouvelle console en l’inaugurant avec ce titre phare. Premiers contacts, premiers ressentis, prise en main et sensations de conduite : nous nous sommes aventurés dans l’inconnu, curieux et impatients, tels des aficionados de la firme nippone qui n’avaient qu’une hâte, celle de plonger corps et âme dans ces premières courses. Les Joy-Con nouvelle génération s’avèrent d’ailleurs remarquablement agréables à manier.

Afin de retrouver nos automatismes, nous optons pour un mode solo, un parcours classique et rassurant : le Grand Prix. Sept championnats de quatre circuits chacun, une ambiance qui transpire l’ADN de la série… L’accueil est familier, et l’âme de Mario Kart 8 Deluxe semble planer ici, fidèle et rassurante. Une trentaine de pilotes sont immédiatement disponibles, parmi lesquels les incontournables (Mario, Luigi, Bowser…),

Le choix du véhicule, quant à lui, nous laisse plus mitigés. Onze karts de base sont proposés, et bien que de nombreux autres soient à déverrouiller, la personnalisation semble limitée, notamment au niveau des roues. Les adeptes de la performance apprécieront toutefois la diversité des engins – petits bolides, motos et autres véhicules – qui offrent un panel de sensations de conduite assez riche. La traditionnelle sélection de la cylindrée (50cc, 100cc ou 150cc) garantit par ailleurs une accessibilité appréciable : les néophytes et les plus jeunes se satisferont du mode 50cc, tandis que les plus expérimentés regretteront peut-être l’absence du mode 200cc, bien qu’il ne soit guère notre tasse de thé.

Une prise en main instinctive et des sensations familières

C’est alors que retentit le premier signal de départ : les moteurs s’éveillent et nos doigts s’animent avec la même frénésie que nos souvenirs d’antan. Droite, gauche, les trajectoires s’enchaînent naturellement, ponctuées de dérapages parfaitement calibrés. Le plaisir est immédiat, et les nouveautés émergent au fil des tours, à commencer par le saut chargé : en maintenant la gâchette de drift, un bond spectaculaire est déclenché, offrant un boost précieux. Avec les nombreuses rampes et rails omniprésents, cette mécanique devient vite un incontournable pour grappiller de précieuses secondes.

De retour sur la piste, où s’affrontent pas moins de 24 concurrents – une foire d’empoigne déjà impressionnante en solo, et que l’on imagine aisément plus délirante encore en multijoueur. Les objets iconiques sont de la partie : carapaces vertes, rouges ou bleues, plume pour les plus agiles, marteau pour les téméraires, et toujours ces quelques power-ups déséquilibrants – tel l’éclair ou le Bill Ball – qui redistribuent les cartes en un clin d’œil. Comme toujours, à Mario Kart, la victoire se joue parfois au hasard d’un objet bien placé, et il faut accepter ce chaos comme la marque de fabrique de la saga.

Des circuits à la beauté inégale

La fin de la première course marque la transition vers la suivante, de façon plutôt abrupte : un démarrage automatique qui surprend et peut désorienter lors des premières tentatives. Malgré tout, le plaisir de conduite demeure intact, et le turbo au départ reste fidèle au poste pour les plus aguerris.

Après avoir enchaîné les quatre tracés, le tableau final rappelle celui de Mario Kart 8, avec la coupe qui vient récompenser nos efforts. Ce premier trophée nous gratifie de la présence de Donkey Kong – premier d’une longue série de personnages et véhicules à débloquer, dont nous tairons volontairement la liste pour laisser la surprise intacte. Le mode Grand Prix tient ainsi ses promesses, offrant de quoi prolonger le plaisir au fil des victoires.

Cependant, malgré la joie de retrouver cet univers si familier, un léger voile de déception s’installe par moments : certains circuits, certes agréables et regorgeant de détails dynamiques comme la météo ou des animaux surgissant à l’improviste, laissent parfois place à des environnements plus dénudés. Ces passages plus vides viennent ternir un peu l’enthousiasme, d’autant que nous attendions une expérience visuelle toujours plus éblouissante à chaque virage.

Des modes solos classiques avant la grande arène en ligne

Les modes additionnels en solo – tels le Contre-la-montre ou les Courses VS – sont également présents, fidèles à leur rôle d’entraînement. Mais c’est bien en ligne que nous voulons nous frotter aux autres, dans l’arène impitoyable du mode Survie.

Le mode porte bien son nom : il faut survivre, et tous les coups sont permis. Dès le départ, l’adrénaline est palpable, la mêlée infernale, et les objets fusent sans pitié. Les quatre derniers pilotes de chaque manche sont éliminés, jusqu’au dénouement final. Concentration extrême, réflexes aiguisés : il s’agit là d’une expérience haletante, à l’image de ce que la série sait offrir de plus intense.

Outre le mode Survie, les batailles – qu’elles soient axées sur la destruction des ballons adverses ou la collecte effrénée de pièces – viennent prolonger cette frénésie. Le système de points en ligne, s’il reste classique, offre néanmoins une incitation permanente à la compétition.

En local, un partage toujours aussi convivial

Jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter en écran partagé, et la possibilité d’utiliser les manettes de la Switch précédente est un vrai plus. Les Joy-Con 2 se montrent quant à eux très pratiques, avec des boutons plus accessibles et une reconnaissance quasi instantanée.

Que l’on joue seul, en famille ou en ligne, chaque instant passé sur Mario Kart World promet de belles parties et de nombreux objets à débloquer. Mais, au-delà de cette frénésie compétitive, un nouveau mode a retenu notre curiosité : le mode Balade.

Un mode Balade au goût d’inachevé

Présenté comme une véritable nouveauté, il s’est révélé décevant. Derrière la promesse d’un monde ouvert, nous avons découvert des paysages clairsemés et une progression peu engageante. Quelques missions ponctuelles et objets à collecter viennent à peine rompre la monotonie de ces trajets sans âme. Si certains apprécieront ce moment de calme, nous restons pour notre part sur notre faim, regrettant un mode qui peine à convaincre.

Un bilan en demi-teinte, mais un plaisir toujours là

En conclusion, Mario Kart World ne bouleverse pas la formule. Il la prolonge, la modernise par petites touches, et offre aux fans une continuité rassurante et jubilatoire. Les courses en ligne et les modes compétitifs en local confirment son statut d’incontournable des soirées vidéoludiques. Les déceptions – notamment ce mode Balade – n’entachent pas la force de l’ensemble : Mario Kart World est avant tout une ode au fun et au partage, une valeur sûre qui continuera à rassembler toutes les générations de joueurs.

Quant à savoir si les 80 francs demandés sont pleinement justifiés, chacun jugera selon ses attentes : les passionnés de la licence y trouveront sans nul doute leur compte, tandis que les nouveaux venus pourront aisément se laisser séduire par la magie intemporelle de ces courses endiablées.

A propos rivera

Rédacteur en chef et journaliste RP, ma passion pour les jeux vidéo et la technologie ne faiblit pas depuis mon adolescence, qui me semble pourtant bien lointaine. Un recul cependant intéressant, puisqu'il me permet de jauger les nouveautés avec un regard plein d'expérience, couplé à une envie d'écrire de tous les jours.

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