Après de nombreuses années de développement, Nobody Wants to Die, premier jeu du studio suédois Critical Hit Games, est enfin disponible dans le monde entier et nous transporte dans un New York alternative en 2329 afin de découvrir un monde futuriste sur fond de corruption, de trafic et de rébellion contre une société pourrie dans l’âme.
Avant propos : ce test a été réalisé sur PlayStation 5 avec comme réglage graphique pointé sur la qualité. Il faut savoir que Nobody Wants to Die est avant tout un jeu d’histoire interactive et ne propose donc pas de phase d’action pure. De fait, le mode graphique importe peu à part profiter pleinement des qualités offertes par le titre.
New York, 2329 : l’humanité a réussi à déjouer sa plus grande peur grâce à la technologie, la mort. Mais comme pour tout système, tout à un prix, sur fond de trafic, de corruption dans la haute société et de maîtrise du peuple qui font office de monnaie d’échange. Dans ce décor futuriste très sombre à l’allure de polar des années 40, nous incarnons le détective James Karra qui, suite à un terrible accident, se voit retirer le droit d’exercer. Pourtant, en insistant auprès de son chef, James, placé alors sous tutelle, décroche une enquête qui au premier regard semble être un simple suicide, du moins c’est ce que souhaite faire croire la haute sphère, mais rapidement, dès les premiers indices et de son flair imparable, James va rapidement se plonger dans une affaire particulièrement sombre et révélera au grand jour certains enjeux cachés.
Nobody Wants to Die, comme précisé plus haut, est un jeu narratif, et sur ce point les gars de Critical Hits Games ont mis le paquet en piochant allègrement dans les références du genre, que ce soit dans l’univers cinématographique ou celui du jeu vidéo. La narration particulièrement bien ficelée avec tous les ingrédients du genre, allant du cliché, personnage aigri, clope au bec et tourné vers l’alcool, aux stéréotypes divers d’une société malade et gangrenée jusqu’à l’os, nous garde la manette en main facilement. Bref, le bon film noir qu’on aime regarder qui nous tient en haleine avec son scénario tordu. On regrette tout de même l’absence d’un doublage français, mais aussi d’un journal référençant au moins les divers points clés du scénario ou d’un simple résumé rapide pour se remettre entre deux tableaux d’enquête.
Un point tout de même sur la plastique du titre qui permet elle aussi de se plonger sans grande difficulté dans cet univers. Que dire de plus que le titre est particulièrement beau, le travail effectué est somptueux, un vrai régal aussi techniquement que visuellement. Chapeau au passage, puisque encore une fois, c’est le premier titre du studio.
Côté gameplay, le studio ne réinvente rien et offre au final une expérience connue dans le domaine. Découpée sous forme de chapitre, l’histoire jongle entre analyse de scène de crime afin d’y récolter divers indices et comprendre ce qui s’est déroulé, et de regrouper les indices entre elles afin de faire toute la lumière sur le dossier, le tout enrobé d’une mise en scène, de monologue, de choix de dialogue, de remise en question de notre personnage afin d’approfondir et d’enrichir l’histoire déjà bien travaillée et complète. La touche originale réside dans les gadgets utilisables par James, en particulier un, à savoir un bracelet qui offre la possibilité de remonter ou d’avancer dans le temps, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives sur l’analyse et la compréhension de ce qui s’est déroulé sur les lieux. Mais en plus de cela, bien que assez limité pour la progression, les développeurs ont dissimulé divers objets à découvrir un peu partout, afin d’enrichir encore plus le Lore. Par ailleurs, le studio invite les joueurs à se balader dans les diverses scènes afin de profiter du travail apporté à l’ensemble.
Malheureusement, Nobody Wants to Die se révèle trop simpliste et trop dirigiste et n’offre aucune marge d’erreur ou de liberté pour la découverte d’indices. Tout s’enchaîne au fur et à mesure tout en développant son intrigue, alors oui, c’est agréable de suivre notre détective et de découvrir certains rebondissements de l’histoire, mais on aurait aimé une certaine liberté, voire même un Game over si on oublie ou on ne réalise pas correctement la recherche de preuves. Les quelques choix de dialogue n’impactent pas véritablement la narration, laissant même une certaine frustration, et le peu de collectables influençant la détention de trophées pour les chasseurs sont peu nombreux et n’offrent pas une vraie rejouabilité.
Nobody Wants to Die, bien que loin d’être sans défaut, principalement sur son gameplay trop classique, offre une bonne expérience pour cette période estivale, pouvant même être un must have pour les fans du genre. Pour ma part, un agréable moment passé manette en main.