Le Samsung Galaxy S25 Ultra, digne héritier de la gamme ultra-premium du géant sud-coréen, se dresse en parangon technologique, sublimant l’intégration de l’intelligence artificielle tout en peaufinant une recette déjà largement aboutie. Toutefois, la question demeure : cette évolution, bien que raffinée, justifie-t-elle l’engouement qu’elle suscite ?
D’un premier regard, l’esthétique du Galaxy S25 Ultra semble fidèle à son prédécesseur, le S24 Ultra. Pourtant, en scrutant davantage ses lignes, on note quelques subtiles mais bienvenues modifications. La structure, bien que toujours imposante, bénéficie d’angles davantage adoucis, conférant à l’appareil un aspect moins abrupt. En parallèle, une cure d’amaigrissement lui a été imposée, réduisant son encombrement et allégeant son poids de 14 grammes. Cependant, ces efforts n’atténuent que partiellement la prise en main, qui souffre toujours de tranches abruptes, en contraste avec certaines alternatives plus ergonomiques, à l’instar du Magic 7 Pro d’Honor.
Toutefois, si le confort en main peut diviser, nul ne contestera l’excellence des matériaux et la qualité de fabrication. Le cadre en titane, le verre poli du dos et les finitions exemplaires confèrent à cet appareil une allure somptueuse et irréprochable, incarnant le summum du savoir-faire de Samsung.
Le S Pen, attribut hérité de la mythique série Galaxy Note, demeure fidèlement intégré au terminal, mais perd sa connectivité Bluetooth. Ce renoncement met un terme aux contrôles gestuels à distance, une régression regrettable pour un produit de cette trempe. Néanmoins, son extraction reste intuitive, et son enclenchement révèle un cliquetis satisfaisant.
Sécurisé par une certification IP68 et protégé par la dernière génération du verre Gorilla Armor 2, le Galaxy S25 Ultra se pare d’une résistance accrue aux aléas du quotidien. Un atout indispensable au regard de son positionnement tarifaire – CHF 1399 – qui en fait un objet de luxe autant qu’un outil technologique de pointe.
Dans la droite lignée des innovations déployées par Samsung sur le marché des affichages mobiles, l’écran OLED de 6,9 pouces affiche une définition de 3120 x 1440 pixels, complétée par la technologie LTPO 120 Hz et une compatibilité HDR. L’expérience visuelle se distingue par des noirs abyssaux, des couleurs chatoyantes et une lisibilité sans faille, y compris en plein soleil. Cependant, l’absence d’une fréquence de rafraîchissement de 144 Hz et la présence persistante d’une encoche pour la caméra frontale peuvent susciter quelques déceptions chez les plus exigeants.

En usage quotidien, la fluidité du système ne faillit jamais, y compris face aux applications les plus gourmandes. Le multitâche se déroule avec une aisance exemplaire, tandis que les jeux mobiles les plus exigeants, comme Fortnite, s’exécutent en 90 FPS sans surchauffe excessive. Samsung semble avoir repensé la gestion thermique de son appareil, un point fort qui contribue à son agréable utilisation.
Au chapitre des performances, le Galaxy S25 Ultra tire parti du processeur Qualcomm Snapdragon 8 Elite “for Galaxy”, une puce taillée sur mesure pour maximiser l’expérience utilisateur. L’optimisation logicielle, concrétisée par la surcouche One UI 7, s’inscrit dans une dynamique d’intuitivité accrue, avec une présence omniprescente des fonctionnalités d’intelligence artificielle. Mention spéciale pour le widget Now Brief, qui s’impose comme l’une des réelles innovations de cette cuvée 2025.

Samsung pousse un peu plus loin l’intégration de l’intelligence artificielle avec ce S25 Ultra, la rendant plus pratique et intuitive. Comme dans la publicité, nous nous sommes amusés à rechercher un restaurant selon divers critères et à envoyer le résultat à un de nos contacts. Bluffant, mais pas pour autant en disruption avec ce que propose déjà Google sur ses derniers Pixels. Cependant, cette aide IA au quotidien permet de gagner pas mal de temps dans de petites tâches courantes.
En matière photographique, Samsung capitalise sur l’existant tout en apportant un ajout notable : un capteur ultra grand-angle de 50 Mpx, venant supplanter le module de 12 Mpx de l’année précédente. L’objectif principal de 200 Mpx demeure inchangé, aux côtés du double téléobjectif de 10 et 50 Mpx. Le résultat est sans appel : le Galaxy S25 Ultra s’impose comme une référence incontestable parmi les photophones du marché, produisant des clichés d’une finesse et d’une fidélité chromatique impressionnantes, de jour comme de nuit.
L’autonomie, quant à elle, stagne. La batterie de 5000 mAh assure une journée complète d’utilisation soutenue, sans qu’il soit nécessaire de restreindre ses usages. Malheureusement, la charge rapide plafonne toujours à 45 W, une performance bien inférieure à celles de certains concurrents qui frôlent les 150 W. Pire encore, Samsung impose l’utilisation de ses propres chargeurs pour bénéficier de cette vitesse maximale. Un détail frustrant pour un téléphone de ce calibre.
En définitive, le Galaxy S25 Ultra ne bouleverse pas les standards, mais affine une copie déjà exemplaire. Il lui manque peu pour atteindre la perfection : une charge plus rapide, un design plus ergonomique et le retour bienvenu de la connectivité Bluetooth sur le S Pen. Si son tarif prohibitifs écarte une large frange du public, il demeure un chef-d’œuvre technologique qui assoit la suprématie de Samsung sur le segment de l’ultra haut de gamme.