Casé un vendredi matin à 9h, là où la Gamescom est pratiquement vide car personne ne souhaite se lever de bonne heure après 2 jours de salon, la présentation Capcom nous a permis de recroiser la route d’un certain Resident Evil 6. Après des impressions plutôt mitigées lors de l’E3 dernier, on ne peut malheureusement pas dire que cette nouvelle présentation nous ait fait changer d’avis.
Comme cela commence à se savoir, Resident Evil 6 aura droit à 3 campagnes solo distinctes qui, selon Capcom, dureront une dizaine d’heures chacune. Nous avons donc eu droit à deux nouvelle séquences de gameplay tirés de la campagne de Leon Kennedy et de celle de Chris Redfield.
La séquence avec Leon se situait toujours dans un campus universitaire dont la totalité ou presque des protagonistes ont été zombifiés. Loin d’être terrifiant, ce passage voyait Leon et sa partenaire déambuler dans des couloirs peuplés de quelques zombies. Toujours scripté à l’extrême et toujours relativement mou, le gameplay ne semblait présenter aucun réel challenge ou particularités. Aucun frisson et aucune musique d’ambiance n’étaient là afin de pimenter la chose. La démo montrait qu’il y avait suffisamment de munitions à disposition et que l’IA des zombies n’était pas des plus réussies. Ceux-ci avaient ainsi la flacheuse tendance à s’arrêter brusquement dans leur élan alors qu’ils fonçaient sur Leon pour mieux lui tourner lentement autour. Ce passage se terminait lorsqu’une alarme se mettait en marche dans une petite pièce étroite ce qui rameuta quelques zombies, mais rien de bien transcendant et surtout un manque de punch et d’atmosphère préoccupant.
Quant à la séquence avec Chris Redfield, on ne peut à nouveau pas dire qu’elle nous ait convaincu du potentiel du titre. Celle-ci se passait également au début du jeu lorsque Chris et ses coéquipiers étaient attaqués par des zombies leur tirant dessus au milieu d’une bourgade européenne. Le système de couverture semblait avoir encore besoin de quelques ajustement et les textures étaient parfois réellement repoussantes, en particulier l’animation lorsque les ennemis fondaient qui ressemblait à une bouillie de pixels verdâtre. Après quelques minutes de jeu, Chris était aux prises avec des zombies munis d’un bras mutant, un peu dans le genre de celui de Krauser de Resident Evil 4. Mais cela ne suffisait pas à convaincre. D’autant plus qu’il semblait possible de simplement sprinter en direction des ennemis afin de leur faire des attaques au corps à corps. Pourquoi donc s’embêter avec le système de couverture ? Bonne question. Cette séquence se terminait par un gigantesque boss dans le style de « El Gigante » de Resident Evil 4. Mais contre la furie d’une gatling posée sur une jeep, ce boss ne semblait pas avoir de quoi se défendre.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas cette présentation de Resident Evil 6 qui nous a convaincu du potentiel du titre. Pas très beau, pas original, sans atmosphère et surtout sans frissons, on a du mal à enthousiasmer pour ce Resident Evil 6. Il est clair que ce que l’on nous a montré n’était que quelques minutes d’un jeu qui s’annonce malgré tout long et varié, mais on espère que ces mauvaises impressions lors des présentations ne seront pas à l’image du produit final. On dira donc qu’on y croit encore envers et contre tout. Sortie prévu le 2 octobre prochain.
Et pour savoir ce que nous en avions pensé à l’E3, nous vous laissons regarder nos impressions vidéo ci dessous
Mathieu Lanz
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