Le cirque du soleil présente KURIOS – Cabinet des curiosités, jusqu’au 29 juin sur la plaine de Plainpalais.

En chiffres :

-120 artistes venant de 31 pays différents

-Plus de 8000 accessoires et costumes

-Plus de 400 repas par jour

-Chaque artiste se maquille lui-même. Le maquillage peut prendre de 40 minutes à deux heures.

Le Cirque du soleil est de retour à Genève avec KURIOS Cabinet des curiosités. Mis en scène par Michel Laprise, le spectacle qui tourne depuis plus de dix ans a été présenté plus de 3000 fois aux quatre coins du globes. L’aventure se déploie jusqu’au 29 juin sous le grand chapiteau érigé sur la plaine de Plainpalais. Pour rappel, dans un passé décalé et un lieu où le merveilleux se révèle à nous, un chercheur découvre en fermant les yeux que l’inaccessible cesse de l’être. KURIOS pénètre dans le laboratoire mécanique d’un inventeur convaincu qu’il existe un monde dissimulé et invisible, où sommeillent les idées les plus folles. Une fois que l’inventeur a réussi à ouvrir les portes de ce monde des merveilles, un groupe de personnages d’un autre monde débarquent soudain dans son cabinet des curiosités, donnant vie une à une à ses créations improvisées.

Entre acrobaties et poésie

Une demi-heure avant le début de la représentation, la foule se presse pour entrer sous le chapiteau. Tandis que le public s’installe, des artistes sont déjà présents sur scène et au milieu des gradins donnant un avant-goût de l’expérience KURIOS. Puis le chapiteau est plongé dans le noir. Le spectacle commence. Un train, long de 19 mètres, débarque sur scène tandis que les portes de la locomotive s’ouvrent déversant tous les artistes du show. On y découvre notamment les différents personnages comme le chercheur, Klara, la télégraphe invisible, Nico, l’homme accordéon ou encore M. Microcosmos, les Kurios et les Curiosistanais. Le spectacle débute dans une ambiance festive au son de l’orchestre de KURIOS composé de sept musiciens.

Crédit photo: JF Savaria 

Durant plus de deux heures, les numéros s’enchaînent, tous plus impressionnants les uns que les autres.

Anne Weissbecker, qui a rejoint le cirque du Soleil en 2008, incarne la Telegram Girl. Dans un spectaculaire numéro de bicyclette aérienne, la jeune femme, à califourchon ou la tête à l’envers, enchaîne des figures audacieuses sur son engin volant. Un numéro qu’elle a inventé elle-même : « Cela a été un long travail de recherche et de création. J’ai développé l’équipement (par exemple comment accrocher le vélo), les mouvements et la chorégraphie », a-t-elle confié à s2pmag quelques jours avant la représentation.

Crédit photo: Mathew Tsang – Numéro de bicyclette aérienne

Les exploits acrobatiques ne manquent pas. Dans la première partie, outre du jonglage aérien et un duo cadre où un homme fait virevolter sa partenaire, on salue le numéro d’équilibrisme de Viktor Levoshuk sur chaises et celui de James Gonzalez sur planches et rouleaux. Le public est fasciné par le numéro de contorsionnisme où pyramides et figures invraisemblables se succèdent à un rythme qui laisse pantois. Sur une main géante de plus de 300 kilogrammes, quatre jeunes femmes incarnent des créatures marines et se tordent dans les positions les plus extravagantes.

Crédit photo: Mathew Tsang

En deuxième partie, sept « poissons » captivent les spectateurs en faisant des bonds prodigieux dans un immense filet (lire interview de Mathieu Hubener).

Autre coup de cœur : les 15 acrobates de la Banquine qui donne des sueurs froides au public en tourbillonnant partout (y compris dans le public) et dans tous les sens. Sans oublier un numéro de yos-yos et un numéro de sangles aériennes où Darian Cobas et Caoliang Wang, parfois joints l’un à l’autre, parfois en solo, démontrent force, synchronicité et précision.

La poésie est également au rendez-vous. Notamment avec un théâtre de mains où un artiste raconte avec ses mains une histoire qui est filmée et retransmise en direct sur une montgolfière qui tient lieu d’écran. Le spectacle fait également la place à un clown, Facundo Gimenez, qui réalise deux numéros fort réussis.

Autant dire que durant deux heures, on en prend plein les mirettes. Nulle trace d’effort dans les différentes démonstrations d’agilité. La mécanique est parfaitement huilée. Si les numéros sont impressionnants, la mise en scène, l’éclairage et les costumes sont éblouissants. C’est à regret que l’on quitte le spectacle. C’est sûr : il a encore de belles années devant lui.

Alexia Cerutti

Interview de Mathieu Hubener

Leader de la troupe d’Acronet où sept acrobates réalisent des figures aériennes spectaculaires en prenant leur élan à partir d’un filet tendu qui couvre la totalité de la scène, Mathieu Hubener interprète également le personnage de M. Microcosmos qui abrite dans son immense bedaine d’acier Miguelito, une petite personne.

Depuis quand faites-vous partie de la troupe du Cirque du soleil ?

Depuis 15 ans. J’ai intégré l’équipe qui jouait « Saltimbanco ». Avec KURIOS, j’ai participé à la création et ai pu apporter mes idées.

Est-ce que votre numéro a changé depuis le début ?

Depuis le spectacle qui a été créé en 2103, la formule générale du numéro n’a pas changé. Il y a quelques ajustements toutefois du fait que les acrobates ont changé.

En quoi le numéro d’acronet est-il unique au monde ?

On utilise un filet de trapèze comme trampoline. Avec un trampoline, on rebondit de suite. Tel n’est pas le cas avec un filet de trapèze. Cela demande de trouver des astuces pour trouver comment rebondir. Cela demande un grand effort dans les jambes. Les spectateurs regardent celui qui rebondit. Mais il y a un immense travail qui est fait par ceux qui réceptionnent. Il faut être parfaitement synchronisés. L’effort collectif permet à l’acrobate d’être projeté très haut. A une hauteur qu’il ne pourrait jamais atteindre seul.

Ici les sauts atteignent jusqu’à 15 mètres de haut à une vitesse de 60 km/h.

Vous avez récemment intégré un nouvel artiste dans le numéro. Comment cela s’est-il passé ?

Très bien. On commence par lui expliquer les mesures de sécurités. Puis on apprend à travailler ensemble. Il faut apprendre au nouvel arrivant comment rebondir sur un filet ce qui nécessite des techniques particulières.

Vous incarnez aussi le personnage de M. Microcosmos

Oui, j’ai cette chance, surtout qu’il y a peu de personnages dans KURIOS. J’ai 38 ans. Je me sens encore très bien physiquement. Mais avec les années qui passent, incarner un personnage permet de durer dans le métier. En incarnant M. Microcosmos, mon activité est très restreinte. Je joue mon personnage surtout avec les doigts et le visage.

Propos recueillis par Alexia Cerutti

Crédit photo: Martin Girard

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