Reine du thriller domestique, Shari Lapena nous tient une nouvelle fois en haleine avec « Le mensonge de trop » un polar hyper addictif. Mensonges à gogo, manipulations, secrets bien gardés, vengeance, jalousie, familles en apparence bien sous tous rapports : tels sont les ingrédients de cette palpitante intrigue qui se déroule dans la petite ville tranquille de Stanhope dans l’état de New York.
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L’ouvrage s’ouvre sur une scène de rupture entre deux amants : Nora, mariée et mère de deux enfants, en proie à la culpabilité, rompt avec William Wooler, médecin réputé et père de famille en apparence exemplaire. Après s’être fait largué, en état de choc, William rentre chez lui. Il y trouve sa fille Avery. Cette dernière s’est fait expulser de la chorale. Le père s’emporte et l’enfant disparaît. Très vite, les témoignages recueillis par la police se contredisent. Avery aurait été vue dans la voiture d’un voisin, Avery aurait un petit ami plus âgé. Tour à tour, tous les principaux protagonistes de l’intrigue ainsi que les voisins deviennent suspects. C’est que l’autrice n’a pas son pareil pour multiplier les fausses pistes et nous mener de surprise en surprise. Les chapitres courts renforcent l’effet de suspens. Même si ce thriller psychologique au final est invraisemblable, on mord à l’hameçon et on en redemande.