Si on connaît surtout Arnaldur Indridason pour ses polars, on le retrouve en cette rentrée littéraire avec un roman historique. Avec « le roi et l’horloger », l’auteur aux 18 millions de romans vendus délaisse la Reykjavik du 21ème siècle et entraîne le lecteur dans le Danemark du 18ème siècle et dans sa colonie l’Islande pour un récit épique et haletant sur la paternité et sur les relations des hommes qui ne savent pas se parler. A travers l’amitié entre le roi Christian VII et un horloger islandais, on découvre la réalité islandaise. Quant au souverain, il va apprendre la terrible histoire du père de l’horloger exécuté par son propre père et se sentir remis en question. Cette rencontre donne également lieu à une réflexion sur la vie et le temps le temps qui passe.
Avançant lentement au rythme de l’horloge qui égrène les heures, le roman nous emmène des ateliers du palais aux bas-fonds des bordels de Copenhague en passant par les intrigues de la cour. Un récit où l’auteur islandais se renouvelle magnifiquement tout en gardant son aisance de conteur et une plume sensible au service de son talent à sonder les âmes humaines.