Dans son deuxième roman intitulé « Rien n’est plus grand que la mère des hommes », Diana Filippova dissèque le lien maternel. La romancière suit Emmanuelle Borgia, une chroniqueuse judiciaire chargée de couvrir aux Assises de Chambéry le procès d’Antoine Bataille, un homme de vingt-cinq ans accusé de meurtre. En pleine crise existentielle, la jeune femme a beaucoup à gérer. Tombée en disgrâce professionnelle suite à une erreur journaliste commise durant le procès des Troadec, elle est mise sur la touche par la rédactrice en cheffe. Sans compter que le couple qu’elle forme avec une haut fonctionnaire bat de l’aile. Enfin, enceinte grâce à une PMA, elle n’a plus que quelques jours pour avorter dans les délais légaux si elle ne désire pas garder l’enfant qu’elle porte.
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Le lecteur suit d’un côté le procès dans lequel rien ne va. Emmanuelle se met alors à enquêter sur la personnalité du présumé meurtrier et les rapports qu’il entretient avec sa mère. De l’autre, on plonge dans la psyché torturée d’Emmanuelle en proie à la peur, aux doutes et aux hésitations par rapport à la parentalité à venir. Doit-elle poursuivre ou non sa grossesse ?
Un roman intelligent et profond qui explore l’amour maternel, le lien conjugal, la faute et la rédemption.