Vous aimez crapahuter, prendre des clichés à tout moment, que ce soit sur terre, dans l’eau ou en pleine poudreuse, sans vous soucier du risque de gamelle? Ca tombe bien, nous avons eu quelque temps en test l’Olympus Tough TG-1, un compact pour baroudeurs, qui a vraiment tout pris. Sauf l’eau!
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Un petit dur facile d’emploi!
Pour ceux qui se sont déjà retrouvés à la plage ou sur les pistes avec leur matériel photo, vous aurez sans doute remarqué que l’utilisation dans ces endroits n’y est pas naturelle. De peur d’abimer son précieux réflex ou son compact tant choyé, on en adopte même des comportements contraires à l’instinct, préférant se vautrer lourdement plutôt que d’amortir une chute avec ses mains, trop occupées à tenir le précieux appareil, qui coûte souvent un bras. L’Olympus TG-1, compact résistant, se prête à merveille à ce genre d’utilisation, tandis que ses capacités photographiques s’avèrent comparables aux compacts moyen-haut de gamme actuels. Sa fiche technique le clame haut et fort : résistant aux chutes, jusqu’à 2 mètres, il est étanche jusqu’à 12 mètres et résiste à des températures pouvant aller jusqu’à -10°C. Il dispose d’un capteur CMOS rétroéclairé d’une résolution de 12 mégapixels, un flash intégré, un zoom optique 4x grand angle, équivalent à un 25-100 millimètres, une ouverture f2.0-4.9 (!!!), ainsi qu’une plage de sensibilité allant de 100 à 6400 ISO. Il permet en outre de prendre des vidéos en Full HD 1080p, et il est de plus stabilisé, ce qui est un must have sur ce type d’appareil. En scrutant le boitier très bien fini, on y dénote également un écran OLED antireflets de 7,6 centimètres de diagonale ainsi qu’un GPS intégré et une boussole électronique.
Sous l’eau, épris de poissons, l’ivresse nous guette…
La réalité? Après avoir vaincu la première crainte de l’immersion, puisqu’utilisé lors de snorkeling, l’Olympus TG-1 s’avère bonnement génial en bord de mer. Son objectif lumineux rend d’excellents clichés, et l’on s’amuse rapidement à prendre des images en étant semi-immergés ou complètement sous l’eau (mes capacités de plongeur ne m’ont cependant pas fait atteindre les 12 mètres spécifiés, honte à moi). De plus, la chasse aux poissons, appareil en main est un vrai régal, bien moins frustrant qu’avec un fusil de chasse sous-marine. La dragonne, apparemment surdimensionnée, permet de nager confortablement, puisque venant naturellement se loger dans le creux du coude. Dommage cependant que l’appareil ne flotte pas, il eut été bon d’y inclure un matériau lui donnant cette particularité, au cas où. On apprécie également son mode de scènes automatiques, qui reconnait parfaitement toutes les situations, même sous l’eau, pour un rendu optimal des daurades et autre faune et flore marine, statique ou non. Par contre, en plein soleil, l’écran de l’appareil n’était pas, à notre goût, suffisamment bien traité contre les reflets, et il fallait, le plus souvent, soit trouver un coin d’ombre, soit… s’immerger pour regarder les clichés. L’appareil semble même totalement dans son élément, lorsqu’utilisé avec un masque et des palmes, puisqu’il offre un contrôle gyroscopique fonctionnant par tapotements, certes basique, mais fort pratique. Lorsque l’envie d’explorer la plage se fait sentir, lassés de prendre le soleil et que des rochers sont proches, le TG-1 s’invite sans sourciller. Même balançant au bout de sa dragonne, alors que les mains sont occupées à assurer un avancement sur une surface glissante, il encaisse de nombreux chocs « naturels », sans jamais broncher. De même qu’une ou deux chutes plus violentes (et voulues…) d’une hauteur de près de 2 mètres. Pour le reste de cette utilisation « on the beach », il faisait les trajets dans le sac de plage, sujet à l’humidité et au sable. Une insouciance d’utilisation qui lui valait chaque soir un rinçage à l’eau claire, afin d’éliminer sable et sel avant d’ouvrir les trappes donnant accès tant à la batterie et à la carte SD qu’à la connectique USB et fiche de recharge. L’appareil nous rappelle souvent qu’à ce sujet, via son écran d’accueil, qu’il est crucial que les joints garnissant ces ouvertures, dotées qui plus est de verrous de sécurité, soient parfaitement propres au moment de les refermer. Mais à part cela, le TG-1 n’exige pas d’attention particulière à l’utilisation. Peut-être faudra-il veiller à ce qu’aucun dépôt d’eau saumâtre ne se forme sur la protection d’objectif lors de la prise de clichés après l’immersion, pour éviter des zones floutées, mais un petit passage sur un textile (un maillot de bain, par exemple…) suffit à y remédier. Les amateurs de randonnées et de geocatching seront également séduits par la possibilité de marquer les photos à l’aide du GPS intégré, épaulé par une boussole. Quant à l’épreuve du froid, comme le test s’est en grande partie déroulé dans des eaux à 25°, le freezer nous a prêté main froide pour l’occasion. Aucun souci là non plus, après 1h30 à -12° C et une mise en fonction une petite minute après l’extraction de son glacial sarcophage.
Après d’innombrables immersions, ce TG-1 d’Olympus nous a totalement convaincus relativement à l’utilisation que nous en avons faite. S’il excelle en photos et vidéos dans ces conditions, on pourra cependant émettre un léger bémol relativement à sa capacité pour les clichés pris en conditions de très faible lumière, qui s’avèrent très bruités, malgré un mode de prise de vue dédiée, idem quant à sa réactivité à l’allumage, rapidement compensée par celle entre deux prises de vues. Par contre, son mode macro est bonnement impressionnant, et sa plage focale est appréciable dans sa catégorie. Difficile d’attaquer ce petit musclé, dont l’autonomie d’environ 300 clichés sur une charge est correcte. Quant à son prix, référencé à partir de CHF 400.- selon toppreise.ch, il se justifie largement. Si vous êtes possesseurs d’un compact ou d’un reflex de marques reconnues, le seul prix d’un boîtier étanche dépassant la plupart du temps le prix du TG-1!
Eric Rivera
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http://www.youtube.com/watch?v=Qa8e2BDUEEY&hd=1
Pensez à mettre la vidéo en 720p!
[tab:Fiche Technique]
- Capteur : Cmos rétroéclairé 1/2,3e de pouce, 12 Mpxl
- Protection : étanche à 12 m, chute de 2 m, froid à -10°
- Définition maximale : [4/3] 3 968 x 2 976 [16/9] 3 968 x 2 232
- Vidéo maxi : 1080p (M.Jpeg)
- Format de fichier : Jpeg, MPO
- Zoom : F2-4,9/25-100 mm, éq. 24 x 36
- Mode macro : 1 cm (GA) éq. 24 x 36
- Mise au point : multizone, détection de visages, vue par vue, continu, suivi AF
- Stabilisation : oui (capteur)
- Écran : Oled 3 pouces/610 kpts
- Viseur : –
- Modes d’exposition : i-Auto, modes Scènes
- Sensibilités : 100–6 400 Iso
- Balance des blancs : auto, prédéfinies (5), mesurée (1)
- Vitesses : 4 s – 1/2 000 s
- Rafale : 5 im/s (100 vues en 14 Mpxl avec AF continu), 10 im/s (10 vues en 14 Mpxl sans AF continu)
- Flash : 0,15 – 5,6 m (GA, 800 Iso), 0,1 – 2,2 m (télé, 800 Iso)
- Divers : torche Led intégrée, filtres artistiques, modes 3D et Panorama, GPS, boussole, manomètre
- Stockage : mémoire interne (7,9 Mo), SD, SDHC, SDXC
- Connectique : HDMI, Hi-speed USB, A/V
- Accu : Li-Ion
- Dimensions/poids : 111,5 × 66,5 × 29,1 mm/230 g (avec accu et SD)
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On vois qui y’en a qui bossent… Lol. Pas trop pénible?
Ah non, les tests c’est jamais pénible pendant. Faut juste écrire après. Y’a pire 😉