Parmi le rush de fin d’année où tous les yeux sont braqués sur les triples A, devenu annuel pour la plupart, certains studios moins connus essaient de se frayer un petit chemin et de trouver une petite place dans ce planning surchargé. C’est justement ce que tente Vea Games, studio indépendant, grâce à Nikoderiko The Magical World, son jeu de plateforme qui souhaite raviver la flamme des passionnés avec un titre reprenant très largement les codes des grands noms qui ont marqué l’âge d’or de ses jeux de plateforme.
Avant-propos : Ce test a été réalisé sur PlayStation 5 avec un code éditeur. Nikoderiko : The Magical World est disponible sur PC, Nintendo Switch, mais également sur Xbox séries. Le titre est traduit en français avec les voix en anglais.
Ce qui nous avait particulièrement accroché lors de l’annonce de Nikoderiko The Magical World au Futur Game Show : Summer, était ses graphismes ainsi que sa direction artistique cartoons très mignonne, mais surtout sa ressemblance avec un certain Crash Bandicoot. Une fois la manette en main, Nikoderiko confirme bien cette direction. Le titre propose des graphismes très attrayants qui flattent sans difficulté nos rétines avec son approche cartoon très colorée qui prouve que l’Unreal Engine 4 peut encore faire des merveilles si on exploite bien toutes ses capacités. Tout semble fait avec passion. Chaque environnement, ennemis ou encore boss fourmille de détails, le tout appuyé par un level design travaillé qui nous demande sans cesse de faire très attention à ce qui nous entoure. C’est hyper agréable de parcourir les différents mondes disponibles.
Dans Nikoderiko, on suit les aventures d’un duo de chasseurs de trésor, Niko et Luna, qui après s’être fait dérober leur dernière trouvaille par l’infâme Grimbald, décident de partir le récupérer. Pour ce faire, nos jeunes mangoustes (au premier regard, je ne m’attendais pas à des mangoustes) doivent traverser et déjouer tous les pièges des Cobrings (des serpents humanoïdes) de l’île magique, divisée pour l’occasion en sept environnements uniques dont chacune d’entre elles regroupe quatre niveaux et un boss tout aussi variés. Que ce soit dans la forêt, sous l’eau, dans la zone enneigée, il y a de quoi nous faire voyager et, afin d’accentuer l’apport de son level design réussi, chaque niveau regorgent de passages secrets et de défis à réaliser dans le but de récupérer tous les objets à collectionner.
Côté gameplay, si les références telles que Donkey Kong, Crash Bandicoot ou plus récemment Kao le Kangourou vous sont familières, alors vous ne serez pas dépaysé. Car Nikoderiko fait la part belle à toutes ses licences et propose un gameplay similaire tout en mélangeant des phases en 2D et 2.5D. La prise en main est très rapide, parce que nos amis possèdent une panoplie d’actions assez simple. De fait, Niko ou Luna peuvent sauter, planer, faire des rebonds sur les murs, glisser et frapper le sol depuis les airs, mais également s’appuyer sur quelques montures (crapaud, dinosaure, hippocampe) pour faciliter l’avancée. De quoi offrir diverses possibilités pour se défaire des différents ennemis qui se dressent à nous. Certains peuvent être neutralisés simplement en sautant sur leur tête, d’autres en glissant ou après étourdissements. Rien de révolutionnaire, mais l’ensemble permet d’offrir un gameplay intéressant tout au long de l’aventure.
Mais qui dit jeux de plateforme, dit aussi imprécisions, en particulier dans les sauts ou l’enchaînement d’actions, et Nikoderiko ne déroge pas à cette règle d’or qu’offrent ces licences et en joue, puisque certains trophées (équivalent sur les autres supports) sont réalisables si on recommence X fois un niveau. Bref, le plaisir ainsi que la frustration rythment ce type de production et Nikoderiko est clairement taillé pour passer de bons moments devant l’écran avec sa formule familiale jouable en coop local à deux joueurs.
Nikoderiko The Magical World est manifestement une agréable surprise en cette fin d’année, et est clairement destiné aux fans des jeux de plate-forme tout en offrant l’une des plus belles propositions pour le genre. On regrette un menu peu ergonomique et un suivi de progression pas très lisible. Bref, de petits détails qui n’empêchent pas le plaisir de jeu.
Verdict : 4/5