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AVIS – CYGNI : All Guns Blazing

 L’âge d’or des salles d’arcade ainsi que les heures passées à pulvériser le score entre deux cours aux collèges est révolu. Pour autant, certains studios essaient de raviver la flamme de tous les gamers des années 80-90. Pour son premier titre, le studio écossais épaulé par l’éditeur Konami, KeelWorks, lance CYGNI : All Guns Blazing, un shoot’em-up à l’ancienne tout en explorant au mieux les nouvelles technologies. Au programme, un jeu ultra-dynamique, du high score, une difficulté à en perdre la tête, le tout dopé par l’Unreal Engine.

Avant-propos : ce test a été réalisé sur PlayStation 5 avec un code éditeur. Aucune option graphique n’est disponible, mais CYGNI : All Guns Blazing propose une expérience très solide en 60 images par seconde. Quelques rares ralentissements, voire des micros, ont été constatés lors de nos parties, en particulier lors de l’obtention d’un trophée. Rien d’alarmant.

CYGNI Prime est la nouvelle terre d’accueil de l’humanité qui essaie de repartir de zéro. Mais en essayant de comprendre et d’analyser les vertiges du passé découvert sur la planète, les forces terrestres se réveillent et doivent faire face à un puissant ennemi jonché jusque-là, sous leur pied. En incarnant les Ava pilotes de la flotte de défense, nous sommes le dernier rempart face à cette nouvelle menace biomécanique.

Autant prévenir tout de suite, CYGNI : All Guns Blazing propose un challenge particulièrement élevé et pourrait rapidement déstabiliser les joueurs qui n’ont pas l’habitude de ce genre de titre. Pour être franc, j’ai pu terminer le mode histoire uniquement parce qu’il propose une difficulté facile et, même dans cette difficulté, il faut s’accrocher. Certains tableaux ont été refaits plusieurs fois avant de pouvoir avancer. Étonnamment, c’est la première mission qui semble insurmontable, ou alors, une fois sortie de cet enfer, tout nous paraît plus simple ?

Mais pas de panique, pour ceux qui souhaitent tout de même se lancer dans l’aventure, le titre possède de très bons arguments. À commencer par une prise en main simple, le tout basé sur une synergie de deux jauges d’énergie et de leur utilisation en combat. Pour résumer, une jauge représente notre bouclier et est matérialisée en bleu et l’autre en orange pour la puissance de frappe et l’utilisation de missiles à tête chercheuse. Au début de chaque mission, ces deux jauges sont au maximum et, au fur et à mesure de l’utilisation pour l’un ou du fait d’encaisser pour l’autre, il faut jongler en augmentant le bouclier au détriment de sa force de frappe ou inversement par la pression des gâchettes, afin de gérer au mieux les situations. 

Bien entendu, détruire les vagues d’ennemis permet de récupérer de l’énergie, ô combien précieuse pour recharger nos jauges ou l’amélioration future du vaisseau. De fait, l’approche ici est moins subtile et demande d’être plus agressive pour se défaire rapidement des vagues d’ennemis qui défilent sans arrêt, bien que des aptitudes parfois hors normes pour esquiver et gérer ce qui se passe à l’écran soient demandées. Car oui, une fois lancé dans une mission, le titre ne vous lâche plus une seconde. L’action est ultra-intense avec l’enchaînement d’un nombre incalculable d’ennemis et demande une grande concentration pendant environ une dizaine, voire une quinzaine de minutes par niveau, surtout pour les difficultés élevées. C’est très long compte tenu de la difficulté. Le jeu ne propose pas de checkpoint, et en mode normal, on ne possède qu’une seule et unique vie, ce qui veut dire retourner à la case départ si on ne s’y prend pas correctement.

CYGNI ne se résume pas uniquement à son gameplay, puisqu’il offre également une mise en scène limite cinématographique ainsi qu’un sound design qui ne démérite pas, que ce soit en jeu avec une modélisation des décors et l’utilisation des différents plans, le design des ennemis, en particulier des boss gigantesques, les effets d’explosions sans saturer l’écran, mais aussi des cinématiques qui viennent mettre en place le contexte avant ou après chaque mission. L’ensemble jouit d’un travail presque exemplaire, car oui, le jeu est beau et nous met en plein la vue non-stop. C’est un vrai régal visuellement et reste cohérent puisque malgré tout ce qui se passe à l’écran, cela reste lisible, enfin quasiment. C’est le shoot’em up le plus abouti actuellement et quoi de mieux que de pouvoir s’éclater, dans tous les sens du terme, à deux en coop local. Attention tout de même aux joueurs sensibles à l’épilepsie.

Mais tout n’est pas parfait, et plusieurs points viennent malheureusement entacher l’expérience. La première est déjà soulignée, la difficulté et le Gap entre le mode facile et le mode normal. On passe littéralement de l’amusement une fois les bases maîtrisées à une frustration totale, voire insupportable, surtout pour les néophytes que le titre tente justement d’attirer. 

Ensuite vient la durée de vie, comptez environ trois heures pour boucler l’histoire. Entre la maîtrise, le fait de refaire en boucle certaines missions afin d’amasser de l’énergie pour améliorer le vaisseau et l’apprentissage de certains passages, il ne reste plus grand-chose. Améliorer votre score ? 

Les difficultés au-dessus pour les plus téméraires ajoutent une profonde sensation de satisfaction une fois un niveau terminé. Enfin, il faut déjà réussir et avoir un abonnement chez votre constructeur de manette. Reste après tout cela le mode arcade qui permet de se lancer des défis en reprenant les missions déjà terminées avec un arsenal limité.

Vraie révélation de cet été, CYGNI : All Guns Blazing essaie de faire perdurer un genre presque relégué aux oubliettes, avec de sérieux arguments, dont un gameplay simple pour attirer un plus large public. Malheureusement, sa plastique de rêve ne retiendra pas les petits curieux très longtemps, le problème dû à cette difficulté vraiment corsée et qui peut paraître totalement injuste. Bref, à ne pas mettre dans toutes les mains, vous êtes avisé

Note : 3/5

A propos cedric

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