L’actualité autour de Dead Island 2 n’est plus à faire. Attendu depuis 9 ans après son annonce lors d’un certain E3 2014, Dambuster Studios et Deep Silver bouclent enfin cet épisode et malgré une production plus ou moins chaotique, Dead Island 2 est vraiment une très bonne surprise en cette fin de mois d’avril. Disponible dès ce vendredi 21 avril 2023 sur l’ensemble des machines actuelles, nous avons pu passer plus de 30 heures avant d’écrire ces lignes et de vous présenter le titre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dead Island est vraiment plaisant manette en main.
Avant-propos : Ce test a été réalisé sur PlayStation 5. Le titre ne propose aucun paramétrage niveau graphique, connu sur les consoles actuelles.
Dead Island 2 nous transporte dans les beaux quartiers de Los Angeles. Enfin beaux quartiers, tout est relatif, puisque des hordes de morts-vivants y ont élu domicile. Un cadre qui change par rapport aux précédents opus, toujours cantonné à des îles imaginaires. Comme tout bon récit autour du sujet zombie, on y incarne un survivant qui, suite au crash de son avion, découvre l’horreur sur la ville et c’est à partir de là que commence votre quête de survie, mais aussi de recherche de survivant et d’une aide extérieure pour nous extirper de ce cauchemar. Une fois de plus on se retrouve face à un récit des plus classique pour le genre, vu et revu, seule la légèreté du scénario et des différents protagonistes haut en couleurs, pour certains, pourra surprendre ou vous arracher un sourire en fonction de votre sensibilité. Alors ok, l’histoire et sa progression reste linéaire et sans vraiment de surprise, mais on ne peut pas lui enlever le fait qu’il fasse son job, et la vingtaine d’heures nécessaire pour boucler en moyenne les 24 missions, uniquement pour la partie principale, s’enchaine sans grande difficulté et reste dans le fond agréable à parcourir, en reprenant tous les codes et les aspects qui fonctionne très bien pour le genre.

A côté de ça, il faudra compter sur au moins le double d’heures annoncées plus haut pour terminer la série de quêtes secondaires, de défis ou encore pour ceux qui adorent tout fouiller et tout faire, avec la chasse aux objets présentés sous forme de chasse au trésor. Bref, une nouvelle fois et au vu de son développement chaotique, Dead Island 2 propose vraiment une expérience complète et particulièrement bien travailler, surtout au regard des graphismes. Sans pour autant être une des références graphiques actuelles, DI2 offre un visuel réussi dû à sa direction artistique et un aspect technique très solide et très fluide, et ce, peu importe la situation. Cette solidité est due au choix pris par le studio de ne pas faire l’erreur de proposer avec DI2 un énième monde ouvert, mais une carte divisée par quartier. De Beverly Hills à Bel Air en passant par Venice Beach, chaque quartier étant proposé en monde semi-ouvert, avec un fort appel à l’exploration.
Alors oui, nous avons rencontré quelques bugs, pour certains déjà connus du studio, mais à l’approche de la sortie du titre les patchs ont pu corriger et peaufiner l’ensemble, de ce fait nul doute que le patch Day one et le suivi des développeurs devraient proposer quelque chose de propre au grand public. Seul petit bémol est que le titre ne propose uniquement qu’une version en VOSTFR. Oui, l’histoire n’est pas folle au point de déranger, mais pour un titre aussi attendu et populaire, une traduction complète n’aurait pas été un luxe, surtout avec une bonne traduction dû aux Punchlines et autres légèretés du scénario, histoire de mieux immergé le joueur.

Mais honnêtement, ce qui nous intéresse, c’est bien le gameplay et le plaisir procuré une fois en jeu. De ce côté, encore une fois tout dépend de votre sensibilité, mais le studio a mis le paquet. Dambuster à repris pour cet opus, tout ce qui a fait la force des précédents Dead Island. De ce fait, on retrouve rapidement ses marques et un gameplay toujours aussi bourrin et violent. Par ailleurs, mention spéciale par la physique des zombies. En effet, en fonction de l’arme utilisée, vous pouvez infliger diverses blessures et autres mutilations. Pulvérisé les chevilles, ou la mâchoire à coup de marteau, ou encore, démembrez un zombie offre, dans un premier temps, un avantage lors des phases de combat les empêchant ainsi de marcher et de courir ou de vous attaquer, mais procure une certaine satisfaction. Alors oui, cela reste du jeu vidéo, qu’on s’entende bien, mais il est vrai que la dégradation des zombies (la peau qui se déchire, les os brisés, les viscères, le sang) en direct est très bien réalisée et satisfaisante.
Mais attention, tout ne se résume pas à sauter sur tout ce qui grogne ou hurle et ressemble à un cadavre ambulant, puisque sans pour autant être obligatoire, chaque situation demande une certaine réflexion avant de l’aborder. En effet, l’environnement peut à tout moment être votre ami ou divers pièges peuvent être utilisés pour venir à bout du groupe de mort-vivant sans lever le petit doigt. Le feu, l’eau, l’électricité, etc. donnent un avantage sur le terrain et bien utilisés peuvent créer des réactions en chaîne et BOOM pour se terminer en barbecue géant. Bref, il y a de quoi s’amuser même si au final et après avoir passé un certain nombre d’heures en jeu, l’ensemble commence à être répétitif. Ce malgré un bestiaire renouvelé et possédant certaines aptitudes à être résistant ou non.

Pour le reste, Dead Island propose une approche de type RPG, qui se caractérise dans un premier temps par le choix dès le départ entre 6 survivants aux caractères, mais surtout aux caractéristiques bien définies, ce qui permet à tout un chacun de choisir le personnage qui nous correspond. Ensuite s’ajoute un système de niveau engrangé grâce aux points d’expérience gagnés grâce aux quêtes notamment et qui influent sur votre niveau de vie, mais également sur le niveau des armes et de l’environnement qui progresse en même temps que vous. De plus, chaque niveau débloque une nouvelle carte de compétences. Un peu comme Back 4 Blood, les cartes réparties en catégorie offrent des bonus non négligeable pour l’aventure. Bien entendu, il faudra bien lire et jongler entre les cartes pour se créer le meilleur deck en fonction de votre approche. Bien sûr, Dead Island 2 garde tout l’aspect de gestion des armes, comme l’usure de l’arme qu’il faut réparer régulièrement sous peine de la rendre obsolète, mais aussi tout l’aspect de renforcement des armes et l’ajout de caractéristiques élémentaires ou de maniabilité. Ces différents modes sont trouvables un peu partout sous forme de plans et en progressant dans l’histoire.

Dead Island 2 est une vraie bonne surprise, en ce mois d’avril. Il est vrai qu’on ne misait plus sur le titre depuis les déboires avec le studio originel chargé du projet et de la suite chaotique. Mais c’était vraiment sans compter sur le talent, Dambuster Studios a réussi à rendre les lettres de noblesse à la franchise et nous propose une expérience réussie presque en tous points malgré les errements dû à l’exploitation du zombie encore une fois en 2023. Une expérience à vivre jusqu’à 3 en ligne, mais uniquement sur la même famille de machines.

Joli test.
Mais s’il vous plaît, relisez-vous, c’est blindé de fautes d’accord et d’orthographe.