Avis – La Nintendo Switch 2 : un nouveau souffle prometteur malgré quelques désillusions

Avec sa Nintendo Switch 2, Nintendo dévoile une console à la fois ambitieuse et perfectible, oscillant entre performances impressionnantes et quelques faux pas techniques. Premières impressions sur un produit qui ne manque ni de charme, ni de points d’amélioration.

Attendue de pied ferme, la Nintendo Switch 2 s’est enfin glissée entre nos mains. Quels enseignements tirer de ces premiers instants de prise en main ? Une fois passée l’euphorie propre au déballage et aux premières manipulations, force est de constater que la console révèle un potentiel certain, oscillant toutefois entre le meilleur et le moins bon. Le catalogue de titres disponibles au lancement est vaste, même si tous ne parleront pas à l’ensemble des joueurs. Il mérite néanmoins qu’on s’y attarde pour mesurer la réelle portée de la console, sans oublier les innovations techniques qu’elle entend apporter. Mais dès à présent, quelles sont les véritables sensations ressenties à l’ouverture de ce précieux coffret ? Quels enseignements tirer des premières expériences de jeu sur les incontournables de son lancement ?

Un coffret complet et soigné

La Switch 2 se présente dans un emballage à la simplicité presque déroutante, aux dimensions compactes qui rappellent sans équivoque celles de son aînée. La console y repose, enveloppée dans des protections certes un peu légères, qui ont d’ailleurs causé des déconvenues à certains acquéreurs malchanceux. Vendue en pièces détachées, elle est accompagnée de ses deux joy-cons, d’un câble HDMI 2.1, d’un adaptateur secteur scindé en deux parties (prise USB-C et câble double USB-C), de deux dragonnes et d’un support pour assembler les joy-cons en manette unique. Pour ceux qui auront opté pour le pack avec Mario Kart World, un code de téléchargement est également de la partie. Aucun faux pas à signaler : l’ensemble est de belle facture et la console est livrée prête à l’emploi, accompagnée des accessoires nécessaires pour en profiter pleinement.

Un design revisité, un confort accru

S’il est un point sur lequel cette Nintendo Switch 2 marque un véritable progrès, c’est bien celui du confort de prise en main. Légèrement plus grande que sa devancière, elle s’adapte désormais à toutes les morphologies, des mains les plus menues aux plus imposantes. L’ergonomie se révèle irréprochable, que l’on joue assis ou allongé, même si la console accuse un poids un peu plus conséquent. Rien toutefois de comparable aux mastodontes que sont le Steam Deck ou la Rog Ally, qui restent imbattables en la matière.

Nintendo a manifestement choisi la voie de la sobriété et de la maturité, conférant à cette Switch 2 une allure plus raffinée et des lignes adoucies. Son dock, plus massif et arrondi, arbore un plastique à la finition granuleuse et mate, tandis que la console elle-même bénéficie d’un système de ventilation renforcé, tant sur le dock que sur l’appareil en lui-même. Ce dispositif de refroidissement n’empêche cependant pas la machine de chauffer sensiblement, un détail à surveiller lors de longues sessions de jeu, notamment en mode docké.

Autre amélioration notable, la béquille, désormais bien plus robuste et ergonomique, surclasse de loin celle de la Switch originale, et même celle de la version OLED. Parfaitement stable, elle confère à la console un confort d’utilisation inédit pour le jeu nomade.

Des joy-cons retravaillés, une console qui s’adapte

Les joy-cons ont également bénéficié d’une révision salutaire. Plus imposants, ils offrent une préhension améliorée, et peuvent désormais se transformer en souris, fonctionnalité déjà exploitée par plusieurs titres comme Bravely Default Remastered ou Cyberpunk 2077. Le système d’aimants a été repensé : les manettes tiennent fermement en place, et leur retrait se fait sans heurts grâce à une gâchette ingénieuse. Les joysticks et gâchettes restent, quant à eux, d’une qualité irréprochable – seul l’avenir dira si le spectre du drift persistera.

Côté écran, la console passe à un format plus généreux, mais abandonne la dalle OLED de la version précédente au profit d’un LCD. Les différences de rendu sont manifestes, avec des couleurs moins vives et des noirs moins profonds, même si la définition 1080p et la compatibilité HDR sur téléviseur sont indéniablement des atouts. Il faudra toutefois attendre des tests plus poussés pour évaluer la qualité d’affichage sur la durée.

Une interface à parfaire, des performances à double tranchant

La configuration initiale de la Switch 2 demeure perfectible : menus peu lisibles, tutoriels omniprésents, transfert de données laborieux… Une connexion Internet est par ailleurs indispensable pour télécharger le patch inaugural, sans lequel la console ne peut exprimer tout son potentiel.

Sur le plan technique, la Switch 2 affiche des ambitions proches de celles de ses rivales de salon – 4K, HDR, 60 à 120 fps – même si l’écart reste sensible par rapport aux consoles PlayStation, Xbox et aux PC portables du moment. Pour autant, la puissance de la Switch 2 est incontestable comparée à sa devancière. Mario Kart World, vitrine technologique du lancement, dont nous vous proposerons le test très prochainement, brille par la richesse de ses effets et sa stabilité exemplaire – hormis quelques ralentissements à plusieurs joueurs.

Bilan nuancé, promesses à confirmer

En définitive, cette Nintendo Switch 2 se révèle capable du meilleur comme du moins bon, offrant des expériences contrastées selon les titres et les usages. Il faudra pousser les tests plus loin pour en mesurer toutes les subtilités, et pour déterminer si les contre-performances relèvent d’un défaut matériel ou d’un manque d’optimisation logicielle. Pour l’heure, les inconditionnels de la marque peuvent se réjouir : la Switch 2 s’annonce déjà comme une amélioration tangible, plus confortable et plus puissante, avec de belles promesses pour l’avenir.

Reste à voir si la caméra intégrée et le Gamechat – encore à l’épreuve du temps – sauront convaincre au-delà de la simple curiosité. Une certitude néanmoins : la Nintendo Switch 2 a posé ses premiers jalons et s’impose comme un successeur ambitieux, même si la route qui la mènera au succès n’est pas encore totalement tracée. Reste la douloureuse, puisque la console est proposée seule à CHF 470.- ou en pack avec Mario Kart World pour CHF 510.-

A propos rivera

Rédacteur en chef et journaliste RP, ma passion pour les jeux vidéo et la technologie ne faiblit pas depuis mon adolescence, qui me semble pourtant bien lointaine. Un recul cependant intéressant, puisqu'il me permet de jauger les nouveautés avec un regard plein d'expérience, couplé à une envie d'écrire de tous les jours.

Voir aussi...

Nao Games et poncle dévoilent Berserk or Die, un Hack & Slash nerveux qui mettra votre clavier à rude épreuve

Attention, le remplacement du clavier n’est pas inclus ! Dans Berserk or Die, les joueurs incarnent …

Atlus a profité du Xbox Games Showcase 2025 pour annoncer Persona 4 Revival

Remake du RPG moderne bien connu, Persona 4 Revival a été dévoilé lors du Xbox Games Showcase 2025 …

Echoes of the End arrive cet été

Le nouveau trailer dévoile, pour la première fois, un monde à couper le souffle, une …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *