Samsung, le créateur de la technologie QD-OLED, a récemment lancé un nouvel écran de 27 pouces avec une fréquence de rafraîchissement de 360 Hz, devenant ainsi la nouvelle norme sur le marché des moniteurs de cette taille. Ce géant coréen, réputé pour ses innovations technologiques, cherche à se distinguer de ses concurrents avec ce modèle.
Samsung est bien connu pour fabriquer ses propres dalles via sa filiale Samsung Display, qu’il utilise dans ses smartphones, tablettes et téléviseurs. Cette expertise s’étend également aux moniteurs PC, fournis à d’autres grands noms comme Sony, Dell, MSI et Asus. La technologie QD-OLED de Samsung, rivalisant avec le W-OLED de LG Electronics, s’améliore encore cette année avec une nouvelle génération de dalles.
Le Samsung Odyssey G6, nouveau membre de la famille, se dote de cette technologie de pointe tout en adoptant une fréquence de rafraîchissement de 360 Hz sur une diagonale de 27 pouces. Il cible principalement les joueurs compétitifs, tout en répondant aux besoins d’un public plus large. Le design de l’Odyssey G6 reste fidèle à la gamme avec une finition argentée sur le dos, le pied et les contours de la dalle.
La qualité de construction du G6 est irréprochable. La dalle fine s’épaissit de manière progressive à l’arrière pour intégrer le dissipateur thermique et le système d’éclairage Infinity Core, configurable pour se synchroniser avec vos jeux et autres contenus. Toutefois, l’écran mat, bien que réduisant les reflets, compromet légèrement le contraste en environnements très lumineux.
Une nouveauté appréciable cette année est l’accessibilité directe de la connectique au dos de la dalle, facilitant ainsi le branchement des câbles. Le G6 est équipé d’un port DisplayPort 1.4, de deux ports HDMI 2.1, de deux ports USB-A 3.0 et d’un port USB-B upstream pour les mises à jour de firmware. En revanche, l’absence de port USB-C, devenu courant pour recharger les appareils et brancher des PC portables, est notable à ce niveau de prix.
Le pied du Samsung Odyssey G6 est conçu pour maximiser l’espace sous l’écran tout en offrant une gestion des câbles efficace grâce à une languette en caoutchouc. L’écran, avec une profondeur de 18 cm, nécessite un espace suffisant pour un confort visuel optimal. De plus, les réglages nombreux permettent d’ajuster facilement la hauteur et l’inclinaison de l’écran pour un positionnement idéal.
Le menu OSD du G6, typique de la gamme Odyssey, offre une série de réglages complets, bien que certaines options, notamment en HDR, restent peu explicites. Malgré cela, l’utilisateur peut aisément configurer l’écran selon ses préférences. Nous avons testé les performances de cette nouvelle génération de dalles QD-OLED, et les résultats de nos mesures se montrent prometteurs.
En termes de luminosité, le G6 atteint un pic de 256 cd/m² en SDR et plus de 1000 cd/m² en. Cette performance, bien qu’assez standard pour un moniteur OLED, permet une utilisation confortable même dans des pièces bien éclairées. La couverture des espaces colorimétriques est excellente, avec 156 % du spectre sRGB et 106 % du DCI-P3, répondant ainsi aux promesses annoncées.
Le calibrage d’usine de Samsung tend vers une température des couleurs plus chaude, légèrement en dessous du point blanc recommandé de 6500 K. Cependant, avec quelques ajustements, nous avons pu obtenir une justesse colorimétrique satisfaisante avec un Delta-E de 1,64, bien en dessous de la valeur seuil de 3, garantissant des couleurs fidèles. Les performances en termes de fluidité et de clarté de mouvement sont également excellentes, surtout pour les jeux rapides nécessitant une grande réactivité.
La justesse colorimétrique, c’est-à-dire la fidélité des couleurs affichées par l’écran par rapport à celles attendues, est l’un des atouts majeurs des dalles OLED. Cela permet à un écran gamer de convenir également à des travaux créatifs amateurs sans nécessiter l’achat d’un deuxième écran professionnel. Ce constat est particulièrement vrai sur le spectre sRGB, dominant pour les travaux sur PC en SDR.
Après quelques réglages nous avons atteint un Delta-E de 1,64, bien en deçà du seuil de 3, au-delà duquel les déviations deviennent visibles pour les yeux les plus avertis. Ainsi, les couleurs affichées sur cet écran se rapprochent grandement de l’intention des créateurs. Pour ceux pour qui cela compte, il est conseillé d’activer le mode « Auto » dans le menu « Espace de couleurs » afin de basculer vers le mode sRGB de la dalle.
Le Samsung Odyssey G6 offre trois réglages de pic de luminosité avec des appellations peu intuitives : Arrêt, Bas et Haut. Le mode Arrêt atteint un pic de 459 cd/m², le mode Bas 519 cd/m², et le mode Haut 1000 cd/m². Choisir le mode Haut semble tentant avec sa valeur presque doublée par rapport au mode Bas, mais l’Automatic Brightness Limiter se manifeste fortement dans les scènes lumineuses, diminuant la luminosité globale.
Le temps de réponse des pixels est excellent, variant entre 0,1 ms et 0,07 ms selon les transitions, avec des effets de ghosting inexistants. La fluidité du 360 Hz se remarque dans des jeux comme Rocket League et Valorant, si votre PC peut atteindre ce niveau de performance. Bien que la différence avec le 240 Hz ne soit pas drastique, elle sera perceptible pour les joueurs les plus exigeants.
Les dalles OLED souffrent malheureusement de scintillement de l’image lorsque le rafraîchissement variable est activé. Ce phénomène est visible surtout dans les scènes sombres avec une fréquence d’images variable, notamment lors des écrans de chargement. Nous l’avons observé légèrement sur divers titres. Pour éviter ce problème, il est conseillé de fixer une limite d’images par seconde atteignable par votre PC en toutes circonstances.
Au final, Samsung nous livre avec l’Odyssey OLED G6 un excellent moniteur dédié principalement au gaming qui saura satisfaire les joueurs exigeants. Il faudra cependant bien penser à régler correctement l’affichage qui aurait mérité une calibration d’usine plus fine, mais cela se fait rapidement. Pour CHF 759.- (prix indicatif ce jour sur le web), ce moniteur devrait faire du pied aux joueurs qui pratiquent des jeux nerveux demandant de la réactivité, alors qu’il s’impose comme un nouvel étalon dans le domaine des displays gaming.