Samsung nous a proposé en test le Galaxy Z Flip 3, un smartphone pliable intéressant et plus ou moins abordable, puisque proposé pour un peu plus de mille francs. On vous dit tout !
Un pliable qui tient dans la main
Suite à deux générations de smartphones pliables relativement fragiles et onéreux, Samsung propose son Galaxy Z Flip 3, un peu moins cher et étanche. Contrairement au Z Fold, qui s’inscrit dans la gamme des hybrides smartphone tablette, celui-ci est un smartphone classique pliable en deux, avec un écran extérieur plus large que son prédécesseur. De plus, les composants ne sont pas en reste, puisque le pliable accueille une puce Snapdragon 888, un écran AMOLED 129 Hz Full HD+ de 6,7 pouces et un revêtement en verre Gorilla Glass Victus. On se retrouve donc avec un smartphone pliable abordable et à la fois haut de gamme.
Du côté du design, le Galaxy Z Flip 3 fait son effet, se présentant comme un téléphone à clapet, mais doté d’un écran pliable. Le cadre en aluminium et la charnière renforcée au passage depuis sa précédente itération mettent en confiance l’utilisateur. Le module photo côtoie le petit écran secondaire permettant d’afficher les messages tandis qu’on peut poser le smartphone plié sans qu’il soit déséquilibré par le bloc photo. Entre finition et confort d’utilisation, on apprécie que plus le concept d’un pliable qui se loge avec aisance dans une poche de jeans, à la façon d’un petit poudrier pour ces dames, puisque replié il ne mesure que 72,2 x 86,4 x 17,1 mm.
D’une fois déplié, on profite de sa large dalle de 6,7 pouces au ratio 22 :9, lui donnant un look allongé. Malgré sa taille, il reste léger puisque ne dépassant pas les 183 grammes sur la balance, tandis qu’il est agréable en main. Le poinçon, pour la caméra avant, est placé au centre du haut de l’écran, tandis que l’on retrouve les boutons sur sa tranche, y compris un lecteur d’empreintes efficace sur le bouton d’alimentation. Sur le bas, on retrouve 2 haut-parleurs et un port USB-C et, enfin, sur la tranche gauche le tiroir pour une seule SIM
L’écran, au ratio assumé, est excellent pour parcourir le web, mais est discutable pour le multimédia qui souffre d’un cadrage qui force à zoomer pour effacer les bordures créées. On notera que la pliure centrale est très discrète, se faisant sentir tout au plus sur fond blanc avec une légère distorsion. La dalle est pour autant bien calibrée avec une température des couleurs sobre, une bonne luminosité et une colorimétrie qui tient la route.
Le logiciel qui pense au Flex
Le Z Flip 3 innove sur le hardware, mais Samsung n’en oublie pas pour autant la partie logicielle. Classique, avec le maintenant connu One UI, il inclut un mode Flex qui peut se déclencher lorsque le smartphone est ouvert à 90°. On peut choisir, dans les paramètres, quelles applications vont se lancer en mode Flex. D’une fois choisies, la partie pliée inférieure de l’écran affiche le plus souvent quatre raccourcis, permettant d’ouvrir les notifications, prendre une capture d’écran, changer la luminosité et enfin modifier le volume. Mais certaines applications vont plus loin, comme Spotify qui permet d’afficher un écran personnalisé sur la partie basse du smartphone plié à 90°.
Il faut aussi évoquer le petit écran disponible en façade d’une fois le mobile replié. Celui-ci s’avère très pratique comme écran secondaire, permettant de consulter ses SMS, ses notifications Messenger et autres. On peut aussi y changer de musique, consulter la météo, l’alarme, l’agenda, son nombre de pas et un minuteur. Un petit plus qui fait toute la différence et qui pourrait même être encore poussé plus avant dans une prochaine itération du mobile. Dernier point intéressant lorsque le smartphone est refermé : on peut prendre des photos en selfie avec les deux capteurs arrière en tapant deux fois sur le bouton d’alimentation. On dispose même de contrôles sur le petit écran permettant de passer de la photo à la vidéo.
En parlant de photo, le Galaxy Z Flip 3 fait un peu de concessions relativement à un S21, par exemple. Il ne dispose que de deux modules photo, faisant l’impasse sur le téléobjectif. On peut donc compter sur 3 capteurs, soit le grand-angle de 12 mégapixels, un ultra grand-angle de 12 mégapixels et un capteur selfie en façade de 10 mégapixels. Le capteur principal s’en sort bien, manquant toutefois un peu de piqué, tandis que la gestion de couleurs et la dynamique sont bonnes et que l’effet bokeh automatique en s’approchant d’un sujet est efficace. L’ultra grand-angle, quant à lui, n’est pas au top, puisque perdant trop rapidement de précision dans les clichés. De nuit, les clichés sont corrects, l’algorithme permettant de pousser les faibles sources de lumière disponibles, mais la précision des clichés en pâtit. Heureusement, il existe un mode nuit qui remplit bien son rôle, gérant de manière efficace les lumières artificielles, le tout avec plus de netteté. Pour terminer, le mode, ou plutôt les modes selfies sont intéressants. Le premier, smartphone déplié, propose un rendu naturel. Mais on peut aussi prendre un selfie avec le smartphone fermé, en appuyant deux fois sur le bouton d’alimentation, ce qui active les deux capteurs principaux. Le résultat est meilleur, tout comme le propose le mode portrait sur les capteurs principaux, tirant profit des algorithmes détourant le sujet principal. Pour terminer, un petit mot sur la vidéo, puisque le Galaxy Z Flip 3 permet de filmer en 60 images par seconde, tant en Full HD qu’en 4K. Mais en 4K, il faudra visiblement faire l’impasse sur la stabilisation, dommage, car le résultat est excellent dans les deux résolutions.
Un bon mobile
Samsung n’a pas fait de concession au niveau de la puissance du Z Flip 3, puisque celui-ci est animé par un Snapdragon 888 de Qualcomm épaulé de 8Go de RAM. Tout y est fluide, y compris les jeux gourmands. Du côté du son, deux haut-parleurs offrent un son clair et équilibré, même à volume élevé, avec en prime le support du Dolby Atmos. Pour terminer, il faut encore parler de l’autonomie. Ici le Z Flip 3 ne fait pas d’étincelles, la faute à une petite batterie de seulement 3300 mAh. Pour peu que l’on choisisse d’utiliser l’écran à 120 Hz, passé au test en utilisation mixte jusqu’à ce qu’il atteigne les 10% de batterie, le Flip 3 n’aura tenu que 8 petites heures, ce qui est trop peu à notre avis, permettant à peine une journée d’autonomie au final avant recharge. Et malheureusement, il faut compter une heure trente de charge pour qu’elle soit pleine.
Au final, Samsung nous livre une belle copie avec ce Galaxy Z Flip 3, qui fait son effet. On peut le trouver sur le web à l’heure d’écrire ces lignes pour CHF 1100.- (prix indicatif).