Avec l’Odyssey OLED G60SF, Samsung signe l’un des premiers moniteurs QD-OLED capables d’atteindre les 500 Hz. Pensé pour les joueurs en quête d’une fluidité extrême, ce modèle conjugue design premium, finition mate inédite et performances de pointe. Mais suffit-il à s’imposer face à une concurrence redoutable ?
Le Samsung Odyssey OLED G60SF s’impose d’emblée comme un écran singulier, et pas uniquement grâce à sa dalle QD-OLED capable d’atteindre l’incroyable fréquence de 500 Hz. Pensé pour les joueurs d’e-sport les plus exigeants, cet écran conjugue performances de pointe, esthétique raffinée et traitement antireflet particulièrement efficace, garantissant une lisibilité optimale dans un large éventail de conditions lumineuses.
Caractéristiques et philosophie de l’Odyssey OLED G6 (G60SF)
Connu sous l’appellation plus concise Odyssey OLED G6, le G60SF est entièrement orienté vers une quête : celle du rafraîchissement extrême, culminant à 500 Hz.
Spécifications principales :
- Taille : 26,5 pouces, format 16:9
- Résolution : 2 560 × 1 440 px (QHD)
- Dalle : QD-OLED
- Taux de rafraîchissement : 500 Hz
- VRR : FreeSync Premium Pro & compatibilité G-Sync
- HDR : VESA DisplayHDR 500
- Connectique : 2 HDMI 2.1, 1 DP 1.4, hub USB-B/USB-A, prise jack 3,5 mm
- Audio : aucun haut-parleur intégré
- Prix public : CHF 949.-
Ce positionnement tarifaire le place d’emblée dans le haut du panier, mais l’écran mise avant tout sur son taux de rafraîchissement extrême pour séduire une clientèle exigeante.
Une conception soignée : sobriété, élégance et robustesse
Samsung opère depuis quelques générations un virage esthétique vers un style plus professionnel et épuré, et le G60SF incarne sans doute la version la plus aboutie de cette approche. L’arrière du moniteur, réalisé en métal argenté, tranche nettement avec les plastiques brillants souvent utilisés par la concurrence. L’ensemble évoque davantage un moniteur de création haut de gamme qu’un écran de gaming tapageur.
Une couronne lumineuse RGB discrète agrémente l’arrière, compatible avec la technologie CoreSync, synchronisant les couleurs de l’éclairage avec l’image affichée. Son intensité modeste limite cependant l’effet à des environnements très sombres.
Le pied, compact et stable, permet tous les réglages essentiels (inclinaison, rotation, hauteur, pivot jusqu’à 92 degrés). Un support VESA 100 × 100 mm complète l’ensemble.
Connectique : correcte mais sans audace
La connectique, sans être indigente, demeure assez classique pour cette catégorie :
- 2 HDMI 2.1
- 1 DisplayPort 1.4
- 2 USB-A 3.2, reliés via un unique port USB-B en amont
- Pas de USB-C, une absence regrettable à ce niveau de prix.
Ce manque n’est pas propre à Samsung : la plupart des écrans OLED très haute fréquence n’intègrent pas encore l’USB-C avec alimentation suffisante pour un ordinateur portable.
Aucun haut-parleur n’est intégré, un choix habituel sur les moniteurs orientés gaming.
Menus et ergonomie logicielle : un point faible
Samsung propose une navigation fluide via un joystick arrière, mais les options d’image sont moins précises que chez certains concurrents. Les réglages de gamma et de température de couleur, notamment, manquent de granularité. De plus, Samsung ne propose pas de logiciel Windows complet pour piloter l’écran, contrairement à Asus ou Alienware.
Pour les utilisateurs qui changent fréquemment de profil (travail, jeu, cinéma), cela peut devenir contraignant.

Qualité d’image SDR : un OLED maîtrisé, sublimé par un traitement mat
Le G60SF utilise une dalle QD-OLED Samsung, aujourd’hui considérée comme une référence dans le domaine. Quelques faits marquants :
Luminosité SDR : un progrès notable
Avec un pic de 320 nits, l’écran dépasse la majorité des OLED précédents plafonnant autour de 250 nits. Cela améliore son comportement dans les pièces lumineuses.
Finition mate : un choix audacieux
Contrairement à de nombreux écrans OLED adoptant une finition brillante, Samsung opte pour une surface mate, réduisant drastiquement les reflets.
On y perd légèrement en perception du contraste et de la vivacité, mais on y gagne en confort d’usage.
Contraste : infini, comme tout OLED
Les noirs parfaits offrent une immersion remarquable, tout particulièrement dans les jeux sombres.
Couleurs : un atout majeur
Couverture :
- 100 % sRGB,
- 98 % DCI-P3,
- 95 % AdobeRGB.
C’est l’un des points forts du moniteur, qui rivalise directement avec les meilleurs modèles QD-OLED actuels.
HDR : bon, mais pas éclatant
Malgré des réglages optimisés, le Samsung plafonne à 678 nits en HDR. Résultat : l’effet « waouh » dans les scènes très lumineuses est moins marqué.
L’image reste excellente, mais pas la meilleure de sa catégorie.
Fluidité et performances en mouvement : le véritable tour de force
C’est ici que le G60SF justifie son existence.
À 500 Hz, la netteté en mouvement est exceptionnelle :
- Les textes défilants restent lisibles,
- Les détails dans les MOBAs ou FPS demeurent étonnamment nets,
- Les mouvements rapides ne génèrent pratiquement aucun flou.
L’écran prend en charge FreeSync Premium Pro et G-Sync, assurant une fluidité irréprochable.
Faut-il acheter le Samsung Odyssey OLED G60SF ?
Le Samsung Odyssey OLED G60SF est un moniteur remarquable, particulièrement destiné aux joueurs en quête d’une clarté de mouvement extrême et d’une dalle QD-OLED de haute qualité.
L‘Odyssey G60SF pourrait être le choix idéal pour certains utilisateurs :
- son design plus élégant,
- sa finitions mate,
- et sa qualité d’image globalement homogène
en font un produit séduisant et très agréable à vivre au quotidien.
En somme, un excellent moniteur 500 Hz, qui se distingue moins par sa fiche technique que par son confort d’usage et sa philosophie visuelle.
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