Dans son nouveau roman « Divorce à la française » Eliette Abécassis nous livre le procès impitoyable d’un couple qui, après leur divorce, se déchire pour la garde de leurs deux enfants. Lui, c’est Antoine Maurepas, chirurgien viscéral. Elle, c’est Margaux Lunel, autrice de romans policiers. La construction est particulièrement originale.
Chaque personnage s’adresse, oralement ou par écrit, à la juge aux affaires familiale. Antoine Maurepas d’abord, puis Margaux Lunel dans deux longs chapitres. Puis les témoignages se succèdent : le fils, la fille, les mères de chacun, leur ex employée de maison, la deuxième épouse d’Antoine, le frère de Margaux, l’ami d’Antoine et également amant de Margaux, la maîtresse d’Antoine, sans oublier Tiana son amour de jeunesse, mais aussi un détective privé, l’éditeur de Margaux, un chef restaurateur et ex de Margaux ou encore Eliette Abécassis qui se fait intervenir comme amie de Margaux. A travers la succession des témoignages en faveur de l’un ou de l’autre, la vérité se dérobe. Chacun livre sa version de l’histoire. Et les versions sont bien souvent contradictoires. Qui a raison ? Qui a tort ? Margaux est-elle mythomane ? Antoine est-il un pervers narcissique violent ? Qui est la victime ? Qui est le bourreau ? Chaque lecteur reste libre de se forger sa propre opinion. Dans la dernière partie de ce roman aux allures de thriller juridique, on trouve les plaidoiries des avocats ainsi que le jugement reproduit in extenso. Un huis clos captivant et qui nous laisse scotché !