Il devient presque commun de dire à chaque sortie d’un nouvel appareil réflex de Nikon, qu’il s’agit du meilleur de sa catégorie. Encore une fois cet adage se confirme avec la sortie du remplaçant du déjà excellent D700…
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Impressionnant!
Avant même la prise en main, cet appareil impressionne avec son capteur de 36,3 mios de pixels Full Frame (24×36). Le D800 se place donc comme le concurrent direct du prochain 5D MK-III de Canon. Si on peut être étonné que Nikon fasse monter les enchères des pixels à ce point, il faut reconnaître qu’il n’y a pas seulement un aspect marketing là derrière, mais que Nikon maîtrise bel et bien le problème du bruit dans les hauts ISO, alors pourquoi se priver ? En effet, pointant jusqu’à 6’400 ISO en mode normal et extensible jusqu’à 25’600 ISO (équivalent) via les options, le bruit reste tout à fait acceptable même si les 25’600 ISO restent surtout une solution de secours.
La prise en main révèle un appareil sûr et robuste. Châssis monobloc en magnésium, joints étanches sur les boutons, poignée parfaitement dessinée, le D800 se donne un air ‘routard passe partout’ pas désagréable du tout. En faisant le tour de l’appareil on dénombre plus d’une trentaine de boutons et molettes sans compter les divers connections possibles. On pourrait craindre que cette surenchère rende l’appareil difficile à manipuler, mais n’oublions pas que celui-ci s’adresse à un public expert, et ceux-ci se rendront vite compte que tous ces boutons sont utiles et que leurs emplacements a vraiment été très bien pensé. Bravo à Nikon sur ce point.
La suite du test a de quoi donner le tourni tant la qualité de la fabrication du D800 se fait sentir à tout niveau. En vrac, le D800 dispose entre autre du système de nettoyage du capteur, divers modes de prise de vue, double logement pour carte mémoire (SD et CF), viseur 100%, D-lightning actif, autofocus sur 51 points, flash intégré (nombre guide 12), lampe d’assistance AF (portée 3 m.), un écran de 3.2 pouces de 921’000 points, mode vidéo 1080p à 30, 25 ou 24 images/sec, bref un appareil qui peut sans autre tenir la comparaison avec le meilleur des appareils pros de la marque. Nikon a dû s’en rendre compte en faisant plafonner le nombre d’images par secondes à 4 contre 10 annoncé pour le D4, ceci étant parfaitement justifiable vu les 36 mios de pixels du capteur.
Un petit mot sur l’objectif que Nikon nous a fait parvenir pour le test. Il s’agissait du AF-S 35 mm ouvrant à f1.4. Un très bon objectif complétant très bien le D800 même si la gestion de la profondeur de champ à f1.4 demande un peu d’entraînement. Par contre le couple f1.4 et les hauts ISO du D800 sont tout simplement excellent en cas de basse lumière.
Pour résumer, on peut dire que le D800 est un appareil très complet, qui pourrait sans autre faire son entrée dans le monde des pros si son taux d’images/sec était un peu plus élevé. Mais le fait de disposer d’un full frame de 36 mios de pixels compense largement ceci et il ne manquera pas de satisfaire tous les amoureux de la photo.
Indy
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Fiche Technique
- Type : Réflex
- Dimensions : 146 x 123 x 81.5 mm
- Poids : 1 kg
- Taille d’image maxi. : 7360 x 4912 pixels
- Stabilisateur : Non (via objectifs)
- Capteur : 36,3 mios pixels
- Ecran : 3.2 pouces – 921 000 pixels
- Vidéo : Full HD 1080
- Prix indicatif : Fr 2’999.-