Présente à toutes les rentrées littéraires depuis 1992, Amélie Nothomb est présente au rendez-vous annuel et nous enchante une nouvelle fois. Dans son roman intitulé « Premier sang », elle évoque son père diplomate, décédé l’an dernier. On suit de l’enfance à l’âge adulte la vie de cet homme, orphelin de père et délaissé par sa mère. Jeune garçon, il est élevé par ses grands-parents maternels qui l’envoient durant les vacances dans le château de ses grands-parents paternels pour l’endurcir et lui forger le caractère. C’est que le grand-père paternel est un personnage pour le moins haut en couleurs ainsi que sa terrible tribu. Le roman se termine alors que le père embrasse une carrière de diplomate qui sera marquée par une prise d’otages en 1964 à Stanleyville.
En dépit d’un contexte familial compliqué, le récit est raconté avec humour et un ton décalé. Rythme rapide, dialogues percutants, fantaisie , récit concis, plume espiègle et malicieuse: avec de tels ingrédients, autant dire que la sauce Nothomb prend une fois encore. Un très bon cru et un excellent moment de lecture qui nous met le sourire aux lèvres.