Après « Le Portable » où un homme s’appropriait le portable d’un défunt et prolongeait ainsi son existence, Christophe Wocjik aborde une nouvelle fois le thème de la grande faucheuse avec son nouveau roman « Service après-mort ». Bourré d’humour, l’ouvrage a pour narrateur Antoine. Après avoir été pendant des années la plume d’un ministre, l’homme s’est reconverti en rédacteur d’oraisons funèbres. Une profession qu’il a inventée et ne sait pas trop comment qualifier : « Apologiste des défunts ? Compositeur des morts ? Conteur posthume ? Prosateur nécrologique ? Glorificateur des trépassés ? ». Toujours est-il que sa petite entreprise devient tout de suite très florissante et ne connaît pas la crise. Un jour, alors qu’il est amené à rédiger une éloge funèbre pour un SDF, son chemin rencontre celui de Melina, une mystérieuse infirmière en soins palliatifs. Une histoire d’amour singulière va naître entre les deux. Mais à force de tournicoter autour de la mort, la camarde ne risque-t-elle pas de rattraper les deux tourtereaux ?
Véritable bijou, écrit dans un style jouissif, le roman aborde le passage de la vie à trépas, en s’intéressant à travers les personnages respectifs de Melina et d’Antoine à ce qui se passe juste avant et juste après le moment fatidique. Pleine d’originalité, de malice et d’humour grinçant cette comédie policière jette également un regard décalé sur la dignité en fin de vie. Un roman efficace et terriblement drôle sur le thème grave et sérieux de la fin de vie et de ses dérives possibles!