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The Unfinished Swan sur PS3 : sans arme, ni haine, ni violence

the-unfinished-swan-covernote-4-ps3En prenant un peu de temps pour se balader sur le Playstation Network, on peut parfois tomber sur des petites perles qui, bien loin de tous les blockbusters débarquant sur le marché en grandes pompes avec strass, paillettes et un budget marketing affichant quelques zéros, se contentent de pointer le bout de leur nez en toute discrétion. La liste de ces titres, dont les éléments se comptent sur les doigts de la main, a parmi ses meilleurs représentants l’excellent Journey ou encore le délirant Fat Princess.

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Tout droit sortis de l’imagination de passionnés dont la seule envie est de nous faire partager une aventure ne ressemblant à aucune autre vécue jusqu’ici, ces créations sont là pour vous rappeler que dans l’ombre des grands éditeurs, des petits studios existent et qu’ils sont capables de faire rêver les gamers à la recherche de fraîcheur dans un milieu où la singularité semble se perdre. The Unfinished Swan, jeu au titre, disons, énigmatique, semble bien parti pour pouvoir lorgner une place parmi ces exclusivités Sony qui ne demandent qu’à être présentes sur votre disque dur. Y parviendra-t-il ?

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Un cygne qui veut voler de ses propres ailes

Monroe, voici donc le prénom qui a été choisi pour le héros de ce titre signé Giant Sparrow, petite équipe basée outre-Atlantique dont ce jeu est le premier essai. Orphelin très jeune, ce petit garçon a dû, au moment de son départ pour l’orphelinat, choisir de n’emporter avec lui qu’une seule et unique toile parmi les dizaines restées inachevées dans l’atelier de sa maman. C’est sur une représentation de ce que l’on devine être un cygne que son choix s’est porté. Alors qu’un matin il sort tranquillement de son sommeil, quelle n’est pas sa surprise de voir que le volatile s’est enfui du cadre dans lequel il était enfermé. Sa fuite s’étant faite par une petite porte dissimulée au fond de la pièce, Monroe n’hésite pas à en franchir le seuil pour tenter de rattraper l’animal… C’est à ce moment que le joueur prend en main, via le PS Move ou le pad classique, le destin de l’intrépide héros.

Seul dans le blizzard

the-unfinished-swan-05Lâché ainsi au beau milieu d’un décor totalement blanc avec au départ uniquement un petit curseur visible à l’écran, il faut quelques secondes avant de comprendre que le seul moyen de se repérer dans cet univers immaculé est de lancer d’un coup de pinceau des billes d’encre qui, en s’éclatant, éclaboussent la pièce de leur contenu. En temps normal, se retrouver dans un endroit sans voir ce qui se trouve autour a tendance à procurer un sentiment d’angoisse, voir de claustrophobie, mais ce n’est pas le cas ici. C’est la curiosité, l’idée de pouvoir faire apparaître le décor goutte après goutte ou tout simplement l’envie de voir comment se sont débrouillés les programmeurs pour essayer de rendre ces jets de peinture aussi réalistes que possible qui va nous inciter à abuser de nos munitions – illimitées – dans cette antichambre du monde que l’on s’apprête à parcourir. Mais voilà, après ces quelques minutes passées à se familiariser avec les commandes, c’est un sentiment partagé qui se dégage. D’une part le décor relativement vide se dévoilant sous nos yeux nous fait légitimement penser que les développeurs se sont montrés un peu paresseux en étudiant le level design, et d’autre part on se dit que finalement, un environnement trop surchargé d’obstacles aurait encombré l’avancée du petit Monroe. Heureusement, c’est cette deuxième idée qui finit par prendre le dessus. En effet, on imagine bien vite que le fait de devoir envoyer des dizaines de billes pour pouvoir n’avancer que de quelques mètres aurait certainement fini par titiller notre patience… Après avoir terminé cette première phase du jeu prenant place dans un espace confiné, on finit par arriver dans un univers bien plus ouvert et donc bien plus agréable à parcourir.

Un vrai conte pour enfants

the-unfinished-swan-02L’histoire est divisée en quatre chapitres, tous prenant place dans des environnements bien différents les uns des autres, mais appartenant tous au même royaume régi par un roi triste n’ayant plus toute sa tête. Ainsi, le voyage nous fera par exemple passer par une ville ressemblant étrangement à Venise, par une forêt peuplée de sortes d’araignées craignant la lumière ou encore par une tour pouvant donner le vertige une fois son sommet atteint. Si le premier chapitre nous obligeait à peindre les alentours pour nous permettre de nous localiser dans l’espace, toute la deuxième partie du jeu, qui s’étale du deuxième au dernier chapitre, nous fait troquer les billes noires contre des bombes à eau. Dès lors, c’est une nouvelle façon de parcourir cet univers onirique qui prend le relais. Il faudra par exemple arroser une plante qui en grandissant nous permettra d’atteindre des endroits auparavant inaccessibles. Quelques énigmes font également leur apparition, mais restent extrêmement simples à résoudre. En étant un peu pointilleux, on pourrait d’ailleurs dire que cette relative facilité est le défaut majeur du soft. Imposer quelques challenges supplémentaires aurait été une bonne idée, d’autant plus que la durée de vie est extrêmement courte. Il faut compter trois heures au maximum pour rattraper l’oiseau fugueur. L’intrigue se dévoile au fur et à mesure que l’on découvre des affiches disséminées un peu partout dans le jeu, expliquant comment le roi a sombré dans la tristesse ou encore détaillant les actions que le monarque a entreprises pour rendre la vie de ses sujets plus agréable. Une fois toutes les pièces assemblées entre elles et après avoir découvert le dénouement de l’histoire, on se dit que finalement, c’est un véritable poème que les développeurs nous ont invités à partager avec eux et que ces quelques heures passées en compagnie de Monroe vont nous laisser de biens agréables souvenirs.

En résumé :

The Unfinished Swan réussit là où d’autres ont échoué, à savoir faire vivre au joueur une aventure qui marque, que ce soit par sa douceur, sa beauté ou tout simplement par l’histoire qu’elle raconte. Car oui, ce titre est bel et bien un conte qui prend forme objectivement et subjectivement sous nos yeux. Une sorte de livre qui se laisse voir, parcourir et écouter en toute simplicité. Il n’y a ici aucune violence, pas d’armes, pas d’ennemis à éliminer, juste un monde enfantin que l’on prend énormément de plaisir à parcourir. Les décors, composés d’objets tout ce qu’il y a de plus simple mais dessinés de façon remarquable, font que l’ensemble dégage quelque chose qui émerveille et qui laisse rêveur, même quelques heures après avoir vu le dénouement de l’histoire. Nul doute qu’un voyage tel que celui-ci, qui s’effectue avec la vision de l’enfant qui sommeille en nous, est sans conteste une excellente surprise du PSN.

Mauriz

Les + : des décors simples mais magnifiques, une histoire qui se laisse découvrir avec énormément de plaisir, le côté conte d’enfant

Les – : la durée de vie, le manque de challenge

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Développeur: Giant Sparrow

Editeur: Sony

Genre: Autres

Sortie: 22.10.12

Support : PS3

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