Disponible sur toutes les plateformes, la nouvelle franchise signée Bandai-Namco et développée par la team derrière les Tales Of tente de se trouver une place auprès des fans du genre Action RPG à la sauce japonaise tout en offrant une toute nouvelle expérience, entre animé et jeux vidéo. Un pari risqué pour la firme qui souhaite que cette nouvelle IP devienne une nouvelle référence dans le domaine.
La destruction du monde est inévitable…
Scarlet Nexus nous transporte dans un Japon futuriste où l’être humain doit faire face à d’étranges créatures appelées les autres. Afin de sauver l’humanité d’une mort certaine, un groupe militaire nommé BEA ( Brigade D’élimination des Autres) entraîne un groupe d’élite possédant divers pouvoirs psioniques développé grâce à une hormone cérébrale. C’est dans ce contexte Brain Punk que nous devons prendre part au conflit. La particularité de Scarlet Nexus est de permettre de parcourir son épopée selon deux approches aux travers de deux protagonistes que tout oppose, aussi bien dans leur comportement, leur maîtrise du combat et du rôle majeur qu’ils devront jouer dans ce récit mêlant conspiration gouvernementale et survie de l’humanité.
Si cette approche ne fait que gonfler la durée de vie en règle générale dans d’autres productions, ici, cette expérience vient enrichir le lore. Bien que le fil rouge reste le même, parcourir ces deux visions permet vraiment de mieux comprendre les points clé de l’histoire, puisqu’en fonction de votre parcours elles sont plus ou moins développées volontairement créant ainsi deux épopées presque unique. Cette approche permet aussi de mieux comprendre les choix et d’approfondir notre connaissance des divers personnages qui prennent part à notre aventure.
En résumé, et afin d’apprécier au mieux cette univers qui peut paraître complexe voir nous perdre par moment, je me permet de vivement vous conseiller de faire en parallèle les deux parcours en même temps. Le plaisir en sera décuplé, par cet effet de suivre un vrai aminé japonais.
Bandai-Namco n’en reste pas là et propose même une troisième option afin de suivre l’histoire d’une autre manière, puisqu’il existe également un aminé disponible sur Wakanim. Cerise sur le gâteau, les développeurs ont mis en place un système reliant le jeux-vidéo à la série, puisqu’il faudra récupérer des codes en regardant ce dernier afin de débloquer divers bonus en jeux. Certes secondaire pour certains, mais si vous êtes accro à l’univers, ce petit plus peut être apprécié.
Côté Gameplay, de prime abord, on a affaire à un Action RPG basique à la troisième personne, qui reprend de ce fait des mécaniques déjà bien éprouvées dans le genre. Ici, et c’est ce qui fait vraiment toute la différence avec ce Scarlet Nexus, ses points forts résident dans la mise en scène des combats, de l’utilisation des différents pouvoirs et pour ainsi dire le plaisir qu’il dégage manette en main ! C’est un vrai régal puisqu’il procure cette sensation de puissance, bien qu’il demande tout de même, comme tout RPG, de progresser pour maîtriser tout ce qu’il a, à offrir.
Cette progression est rythmée par les différentes missions qui composent l’histoire et de l’enchaînement des moments clé. Chacune de ces missions se définit par une progression linéaire dans divers environnements fermés dans lesquels s’enchaîne les affrontements avec les autres et se termine par le passage obligatoire d’un combat de boss. Le tout entrecoupé de scènes mettant en avant l’intrigue et les relations entre les personnages. Relation par ailleurs très importante pour pouvoir profiter au maximum du potentiel offert par le gameplay, puisque bien qu’il ne soit pas possible de contrôler directement les membres qui composent notre équipe, entretenir et faire évoluer notre relation avec eux, à la manière d’un Personna, lors de passage appelé » étape de relation » permet d’enrichir les phases de combats.
Mais tout n’est pas parfait, et au-delà de l’intrigue principale qui, par son écriture, son style, sa richesse et de sa progression, nous offre une expérience très plaisante avec son approche défini sur 2 axes ( Yuito ou Kasane), le titre ne possède pas vraiment de contenu annexe, et c’est même plutôt le néant de ce point de vue. Sans monde ouvert, les rares quêtes annexes à récupérer avant chaque étape ou lors des interludes se résument ici parce qu’on appelle » quête FEDEX ». Tuer X ennemis sous telle condition, ramener X objets etc… et c’est vraiment dommage, ce qui offre une durée d’environ 20h pour votre première partie et presque le double afin de découvrir l’histoire sous l’autre angle. Ce n’est pas énorme pour ce type de production.
Scarlet Nexus arrive pourtant à nous transporter sans aucun problème dans son univers et à nous garder en haleine tout au long de son intrigue. Pour une nouvelle IP, le dernier née de studio Bandai-Namco, sans sort très bien, non pas qu’il faut excuser les quelques erreurs voir choix de la part des développeurs, mais l’ensemble fonctionne très bien et mérite de s’y plonger. Espérons que nous avons là, le début d’une longue saga.
Test réalisé sur PlayStation 5.
En bonus le lien pour le premier épisode en VOSTFR sur la chaîne YouTube de Wakanim :