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AVIS – Star Wars Outlaws

L’annonce d’un projet autour de la licence Star Wars suscite toujours de la curiosité, si ce n’est de l’excitation, auprès des fans. Officialisé en 2021, Star Wars Outlaws a généré autant d’intérêt que de craintes. D’une part, par l’annonce d’un jeu d’action-aventure en monde ouvert et la peur due à l’éditeur, Ubisoft, bien que l’expertise du studio derrière The Division ait su atténuer certaines craintes. Le pari étant pris, il ne reste plus qu’à jauger manette en main la qualité de cette production et les défis qu’il tente de relever.

Avant-propos : ce test a été réalisé sur PlayStation 5 avec un code éditeur. Star Wars Outlaws est disponible sur PC et consoles. Pour découvrir et profiter au mieux de cette expérience tout au long de la trentaine d’heures au moment de l’écriture de ce test, nous avons opté pour le mode qualité 40 ips (disponible sur écran compatible 120 Hz et HDMI 2.1) et désactivé tout ce qui est du grain de pellicule, de l’aberration chromatique et des diverses intensités de flou de mouvement. Seul l’affichage en 21 :9, a été sauvegardé pour le côté nostalgique de la première trilogie, mais surtout pour un confort visuel indéniable.

Avant de parler de l’expérience offerte par ce nouveau Star Wars, un mot sur l’aspect technique. Comme précisé plus haut, diverses options graphiques ont été privilégiées et d’autres désactivées. Bien que le confort visuel reste personnel, j’ai cherché au mieux la meilleure configuration pour une expérience optimale et recommande si possible ces choix. Alors attention, Star Wars Outlaws reste une réussite sur le plan technique. C’est stable, dépourvu de bug majeur et graphiquement, c’est joli, voire très joli sur certains environnements. Pour autant, du moins sur console, nous sommes en droit de s’attendre à avoir un traitement visuel plus propre, voire plus net pour un jeu solo. Par ailleurs, l’option 21 :9 atténue vraiment ce côté flou et ce brouillard posé sur le décor au loin tout en renforçant son côté film de la première trilogie, de quoi profiter au mieux de notre balade dans cette galaxie très lointaine.

Pour la chronologie de l’histoire, Outlaws prend place entre les films, l’empire contre-attaque et le retour du Jedi. Massive Entertainment a fait le choix de s’intéresser à une facette de l’histoire étendue, qui s’attarde sur la pègre et la place des syndicats du crime qui règne sur la galaxie. À l’instar du film Solo et loin du conflit éternel qui oppose les Sith et les Jedi, l’empire et les rebelles, nous incarnons Kay Vess, une jeune voleuse du district des ouvriers de Canto Bight qui souhaite une seule chose, quitter Cantonica pour vivre sa vie comme elle l’entend. Épaulé par son fidèle compagnon, Nix, un petit merquaal, Kay va rapidement, à la suite d’événements, voir sa tête mise à prix par le puissant syndicat Zerek Besh, mais l’offre inattendue de Jaylen Vrax, seigneur du crime, va lui ouvrir une nouvelle opportunité. De là, Kay va sillonner la galaxie et embrasser la carrière de hors la loi et s’immiscer dans les différents réseaux de contrebandiers tout en recrutant la fine équipe afin de réaliser le plus gros braquage de la galaxie.

Très classique dans son approche et sans réelle surprise scénaristiquement parlant, le sujet reste parfaitement maîtrisé et l’intérêt de ce Star Wars Outlaws est bel et bien l’immersion générée et le travail porté sur la retranscription de l’univers créé par George Lucas. Plus les heures passent, plus on se laisse porter sans grande difficulté par les aventures et les péripéties de Kay. Si d’autres points sont à revoir, j’y reviendrai plus tard. Il faut souligner le travail du studio suédois. De la modélisation des différentes planètes (Toshara, Tatooine, Kijimi ou encore Akiva), aux différents lieux (villes, avant-postes, camp) tout a été soigné pour permettre au joueur de se plonger dans l’aventure et de vivre pleinement une aventure authentique. Ni trop grand, ni trop petit, tout a été pensé pour être correctement exploité. L’ensemble grouille de vie et, mis à part l’intrigue principale qui se boucle assez rapidement en ligne droite, on ne s’ennuie jamais.

D’ailleurs, ce serait vraiment dommage de ne pas profiter de l’univers et de tout ce qu’il propose. Entre l’exploration pure et simple, l’interception d’une discussion dans un bar, des informations trouvées sur une tablette ou une opportunité découverte, il y a de quoi faire, le tout pour seul objectif de toujours récompenser d’une manière ou d’une autre le joueur par de l’équipement, un trésor ou encore des matériaux. C’est également une invitation pour développer et améliorer Kay, au travers de l’amélioration de son équipement grâce à un système de craft, mais également de son speeder et de son vaisseau spatial, mais surtout grâce à un système bien pensé de capacités. Remplaçant l’arbre de talent habituel, ici, la rencontre de personnages appelés experts offre diverses améliorations en terminant certains prérequis (dénicher des matériaux, terminer certains contrats ou réaliser certaines actions), et si après tout ceci, vous en voulez encore, il est peut-être temps d’aller plumer quelques pigeons au Sabacc, le célèbre jeu de carte est aussi présent avec quelques petites surprises. Quoi, vous êtes un hors la loi, oui ou non ?

Dernier point avant de passer au gameplay, depuis le début de la présentation du titre, on parle de la pègre et des différents syndicats qui ont la main mise dans l’univers. Massive Entertainment a eu la très bonne idée en plus de son univers d’intégrer une gestion de réputation. 

Au fil de l’aventure, en fonction de certaines décisions que vous allez devoir prendre, vous allez vous attirer les bonnes grâces de certaines factions ou, à l’inverse, vous faire de puissants ennemis. Cette mécanique n’est pas bêtement une simple montée de réputation. Tout au long de votre aventure, il faudra faire des choix et peser le pour et le contre, sachant que d’un syndicat à l’autre, certains avantages peuvent vous aider.

Passons en revue maintenant le gameplay et sa prise en main, car oui, Star Wars nous a convaincus niveau ambiance et histoire, mais quand est-il vraiment manette en main ?

Connu pour sa prestation sur The Division, Star Wars Outlaws hérite bien entendu du savoir-faire du TPS en monde ouvert maîtrisé par le studio. Subtil mélange entre un Uncharted pour ses phases de plateformes tandis qu’il s’inspire plus d’un Red Dead Redemption pour tout ce qui est exploration, que ce soit à pied, en speeder ou dans l’espace, ou encore ses phases de gunfight, le titre vient piocher ci et là ce qui se fait de bien chez les autres. L’ensemble reste certes du déjà-vu et n’apporte rien de nouveau, mais reste encore une fois maîtrisé et plaisant à faire. On note quand même quelques prises de position douteuses de la part des développeurs, comme le manque de mécanique de couverture, que ce soit pour les phases d’infiltration ou de combat, et le fait de ne pas pouvoir faire usage de notre blaster en speeder. Seule l’utilisation de l’adrénaline nous permet d’abattre nos poursuivants lors d’une course poursuite, par exemple, ou encore le crochetage qui se résume en un mini jeu rythmique diablement frustrant.

Paris réussi pour Massive Entertainment, qui nous offre en cette rentrée un des titres majeurs de la licence Star Wars grâce au soin et au respect de l’univers retranscrit ici. Oui, le monde ouvert et ses mécaniques TPS n’apportent rien, mais permettent de vivre une expérience authentique et agréable du côté de Kay et de Nix.

Note : 4/5

A propos cedric

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