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Avis : Ys X : Nordics

Ces dernières décennies, le studio Falcom s’est concentré à produire deux JRPG majeurs, The Legend of Heroes et Ys. Suite au succès de Ys VIII : Lacrima of Dana en 2016 et à la réussite de Ys XI : Monstrum Nox, le studio japonais nous invite une nouvelle fois à prendre part aux aventures de notre héros aux cheveux rouges. Nouveau contexte, nouvelles mécaniques, mais surtout un retour aux sources, cette aventure réussit-elle une nouvelle fois à nous transporter ?

Avant-propos : Ce test a été réalisé sur PlayStation 5 grâce à un code éditeur. Ys X : Nordics est disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4 et 5 et PC. Ys est une série parue en 1980 et développée par le studio japonais Nihon Falcom et éditée par NIS en Europe depuis l’épisode 8, épisode devenu une référence pour la franchise puisqu’elle est considérée à ce jour comme le meilleur. La particularité de cette série est qu’on suit depuis le début les aventures d’Adol Christin, personnage caractérisé par ses cheveux de couleur rouge. Chaque épisode est indépendant en ce qui concerne l’histoire, il n’est donc pas nécessaire d’avoir fait les précédents opus pour en profiter. Rappel : depuis le huitième épisode, Ys propose les sous-titres en français.

Pour cet opus, on retrouve Adol, son fidèle ami Dogi et le docteur Flair en route pour Celcéta. De passage dans les îles du nord et plus précisément dans le golf d’Obélia, nos aventuriers vont rencontrer les Normands, un peuple de marins qu’on assimile sans difficulté aux Vikings ainsi qu’à leur croyance, et vont être mêlés à cette guerre d’autorité opposant les habitants du golf et les Normands. Rapidement, le voyage va tourner au cauchemar avec l’apparition d’êtres mystiques, les Griegers, créatures aux desseins mystérieux et qui ne peuvent être blessées par les armes traditionnelles. Seul le mana peut faire disparaître ces monstres. Les événements vont conduire Adol à être doté du mana, ce pouvoir inconnu, et il parvient à aider les habitants à repousser cette menace. Mais tout a un prix et Adol va être lié de force avec une jeune guerrière, Karja, princesse et fille du chef de la marine de Balta.

Connectés l’un à l’autre par cette étrange magie, Adol et Karja n’ont pas le choix et font devoir faire équipe afin de faire face à la menace Griegers. L’histoire, fortement imprégnée des contes et légendes venus du nord, est le prétexte d’intégrer pour la première fois dans la franchise une nouvelle approche avec la navigation en mer. À l’instar d’un certain assassin’creed black flag, Ys se dote pour l’occasion d’une grande aire de jeu et permet de voyager librement entre les différentes îles, le tout rythmé par la progression du récit, mais également par l’accomplissement des différentes quêtes secondaires et activités disponibles.

La narration dans sa progression est globalement lente et prend le temps de mettre en place les différents aspects, que ce soit de gameplay, avec des barrières invisibles empêchant au début de l’aventure une totale liberté, ou d’intrigues avec quelques rebondissements et surprises habituels. De fait, Ys X : Nordics se rapproche plus, dans son rythme, des premiers épisodes de la saga, ce qui n’est pas pour nous déplaire, puisqu’une fois lancé, et ce, malgré cet aspect dirigiste au début, on a vraiment du mal à lâcher la manette tout au long de la trentaine d’heures nécessaires à boucler la trame principale et bien plus, vraiment bien plus pour atteindre une complétion à 100 %. Ys X : Nordics semble bien parti pour devenir l’une des références de la franchise.

Sur le plan technique, Ys X : Nordics reste dans la veine des précédents épisodes. On reconnaît que l’aspect graphique, sans être une catastrophe, n’est clairement pas une priorité pour le studio japonais qui préfère, comme à son habitude, privilégier le plaisir de jeu, ce qui est tout à son honneur et surtout un réel plaisir pour nous. Mais il faut quand même avouer qu’avec l’arrivée des dernières technologies, on aurait aimé retrouver notre tête rouge avec une plastique plus généreuse sans pour autant aller à la référence graphique. Ceci dit, l’ajout du cell shading afin d’améliorer le charaDESIGN fait tout de même son petit effet. 

Il en va de même pour sa prise en main ainsi que son Gameplay. La formule reste sensiblement la même depuis plusieurs épisodes. Le gros plus cette année est l’intégration de la navigation et de la gestion de notre navire. Véritable membre à part entière, le Sandras devient le point central de cette aventure. Refuge, déplacement, mais aussi bataille navale, on passe énormément de temps sur le bateau, ne serait-ce que pour les échanges avec les PNJ, mais également pour la préparation et l’amélioration de l’équipement. Mais Ys X est avant tout un ARPG en temps réel et garde toujours son gameplay classique, dynamique et fun pour ce qui est de l’exploration des différentes îles et donjons disponibles. 

Une autre modification majeure réside autour de notre duo. Adol et Karja sont, vous l’aurez compris, le point central de ce gameplay, puisqu’il n’est possible de jouer qu’avec eux, étant les seuls personnages jouables possédant le pouvoir du mana. Bien qu’il soit possible de switcher entre eux à tout moment, c’est surtout lors des phases de combat que ce duo s’avère particulièrement intéressant. Comme pour tous les Ys, on contrôle un personnage et on enchaîne attaques, coups spéciaux, esquive et garde. Ici, en maintenant le bouton permettant la garde, notre duo se synchronise, appelé mode lié, et peut utiliser une nouvelle panoplie d’attaques, de compétences liées, comme étant un seul et unique personnage. Plus puissant et notamment plus impressionnant visuellement, le duo fait des merveilles en enclenchant diverses attaques qui évoluent au fil de l’aventure et arbitrées par l’arbre de croissance. Ys intègre également dans certains combats, en particulier ceux de boss, lors de la réalisation d’une garde parfaite ou d’une esquive parfaite, la possibilité d’enclencher une attaque dévastatrice particulièrement chouette visuellement.

Au-delà de ces ajouts et adaptations du gameplay au vu du contexte, Ys X : Nordics offre toujours un contenu fourni et classique. On retrouve toujours autant de quêtes secondaires, d’activités annexes telles que la pêche, les donjons, la chasse au trésor, la collecte d’animaux, d’artefacts, la gestion de nos armes et armures, mais aussi les reconquêtes, qui remplacent les Nuits resplendissantes de Ys 9 ou encore les contre-attaques du huitième épisode qui s’adaptent pour offrir cette fois des batailles navales. Mais surtout, l’exploration et cette envie de toujours aller visiter un bout de la carte non découvert, le tout avec un bestiaire totalement renouvelé et intéressant.

Un arrêt tout de même sur l’OST de cet opus qui, encore une fois, nous transporte et colle parfaitement à l’aventure. Certaines musiques restent dans la tête, bref, une réussite.

Que dire de ce Ys X : Nordics, à part qu’il est difficile de ne pas le recommander, en particulier aux fans de J-RPG et d’aventures palpitantes. L’histoire nous entraîne et nous tient en haleine sans difficulté, le gameplay reste toujours aussi solide et fun, et encore plus avec les ajouts apportés à cet opus. Mention spéciale pour le duo Adol et Karja qui offre une alternative jouissive. Bref, cela reste une nouvelle fois une très belle expérience.

Verdict : 4/5

A propos cedric

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