Les aficionados d’Andrea Camilleri se précipiteront sur « Mort en pleine mer » qui contient huit nouvelles inédites de l’auteur sicilien décédé en 2019. Ces récits se déroulent dans les années 1980. Au fil des pages, les lecteurs trouveront des réponses aux questions qu’ils se posaient jusque-là d’un livre à l’autre au sujet du commissaire Montalbano, surnommé le « Maigret sicilien ». Par exemple, pourquoi Livia, l’éternelle fiancée génoise, et Adelina, la femme de ménage sicilienne, se détestent , ou comment Montalbano, en donnant un coup de main pour un cambriolage, a hérité du trousseau de clés qu’il utilise encore pour ses perquisitions hors normes, ou encore comment naquit son irrespect de la procédure. Les différentes nouvelles sont ainsi l’occasion de découvrir la jeunesse du personnage de Montalbano.
La préface de Quadrupanni, traducteur exemplaire du maître du polar italien, se présente comme une lettre ouverte au commissaire Montalbano. Il y explique notamment ses partis pris de traduction qui ont abouti à une langue assez éloignée du « bon français mais qui ont justement fait toute la saveur des romans de Camilleri. Hélas cette préface sonne comme un adieu !