Récompensant un manuscrit inédit de roman policier soumis anonymement à un jury de 22 personnes du milieu judiciaire, le prestigieux Prix du Quai des Orfèvres 2024 a couronné le 8 novembre dernier Martial Caroff pour son ouvrage « Ne me remerciez pas ». Spécialiste du volcanisme ancien, l’auteur a publié de nombreux articles et livres documentaires de géologie. C’est dire que le milieu de la recherche universitaire, il connaît. Et c’est précisément dans le milieu scientifique, sur fonds de conflits universitaires, que se déroule le polar, plus précisément au sein de l’Institut européen des études climatiques basé à Châtenoy-Malaparte. Un professeur, expert en géologie, s’effondre et meurt en plein cours. En cause un empoisonnement aux diatomées. Ce poison était précisément l’objet de ses recherches. Qui a pu en vouloir au Professeur ? Des collègues jaloux ? Des étudiants ? Des thésards ? Des concurrents ? Autant dire que les suspects sont légion. Mais les indices s’avèrent trompeurs et les meurtres s’enchaînent donnant beaucoup de fil à retordre à la brigade criminelle du 36.
Très bien ficelée, l’enquête se déroule sur 15 jours et est menée à l’ancienne, façon Simenon. La chronologie des événements, au lieu, au jour et à l’heure près, rythme le récit. Multipliant les révélations, les rebondissements et les fausses pistes, le récit tient en haleine le lecteur de bout en bout.