Suno et Udio, des startups d’intelligence artificielle, ont développé des capacités impressionnantes pour produire des copies de chansons célèbres de The Temptations, Green Day et Michael Jackson.
Ces performances ont attiré l’attention des principaux labels de musique tels qu’Universal Music Group, Warner Music Group et Sony Music Group. Ces derniers ont intenté des actions en justice contre Suno et Udio, les accusant d’utiliser leurs morceaux pour entraîner leurs algorithmes sans avoir payé de droits d’auteur.
Les labels de musique affirment que Suno et Udio ont extrait illégalement des pistes protégées par le droit d’auteur depuis Internet pour alimenter leurs algorithmes. En réponse à ces accusations, les majors ont demandé des injonctions pour empêcher l’utilisation future de ces technologies et réclament des dommages-intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre violée. Ces actions visent également à établir un cadre juridique pour l’utilisation de l’IA dans la création musicale.
Suno AI et Udio AI se spécialisent dans la création de logiciels capables de générer de la musique à partir d’instructions textuelles. Leur technologie permet de produire des morceaux qui, selon la Recording Industry Association of America (RIAA), sont très similaires aux œuvres existantes protégées par des droits d’auteur. La RIAA insiste sur le fait que ce n’est pas l’utilisation de l’IA en elle-même qui est problématique, mais plutôt l’exploitation des œuvres sans licence ou consentement.
L’argument principal de la RIAA est que toute utilisation des œuvres protégées doit être faite dans le respect de la loi et des droits des propriétaires. L’association soutient que l’IA et les créateurs humains peuvent coexister de manière harmonieuse et complémentaire, à condition que les règles de propriété intellectuelle soient respectées. Elle propose l’établissement d’une licence de marché libre comme solution pour permettre une utilisation légale et respectueuse des œuvres protégées par l’IA.
Les actions en justice intentées par les majors de la musique contre Suno et Udio illustrent la nécessité de clarifier les lois et régulations entourant l’utilisation de l’IA dans la création musicale. Ces procès pourraient ainsi servir de précédents pour d’autres cas similaires à l’avenir. L’objectif est de trouver un équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits des créateurs de musique.
En conclusion, le débat autour de l’utilisation de l’IA dans la musique met en lumière les défis juridiques et éthiques liés à l’exploitation des œuvres protégées. Les initiatives des labels de musique visent à protéger les droits des artistes tout en permettant l’émergence de nouvelles technologies. La mise en place de licences adaptées pourrait offrir une solution viable pour une collaboration fructueuse entre l’IA et les créateurs humains.